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MURET Marc-Antoine (résumé & analyse)

Publié le 24/11/2018

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MURET Marc-Antoine (1526-1585). « Après Cicéron, il n’y a personne qui parle mieux latin que Muret », dira Jules-César Scaliger. C’était résumer toute l’ambiguïté du meilleur écrivain néolatin de la seconde moitié du xvie siècle, longtemps tenu pour un cicéronien strict jusqu’à ce que Morris Croll, au début de ce siècle, montrât qu’il était au tournant de l’histoire de la rhétorique humaniste et qu’il annonçait l’orientation anticicéro-nienne qu’elle prendrait chez Lipse ou Montaigne.

 

Né à Muret, fils d’un juriste, le jeune Marc-Antoine fut un écolier capricieux qui se forma seul, comme le dit l’anagramme qu’il fit de son nom : « Nature droict m’a mené ». Après un séjour à Poitiers (1544-1546), il se lia à J.-C. Scaliger, à qui il rendit visite à Agen, et, sans doute sur sa recommandation, il enseigna au collège de Guyenne à Bordeaux ( 1547-1548). Il y rédigea une tragédie latine, Julius Caesar, qu’il fit représenter et où Montaigne joua. Ce fut ensuite un assez long séjour à Auch, avant de monter à Paris et de régenter au collège de Boncourt (1551-1553). Muret eut pour élève Vauquelin de La Fresnaye, il fréquenta Dorât, qui était le principal du collège de Coqueret. Il publia trois œuvres importantes : le Discours sur l'excellence de la théologie (1552); les Juvenilia (1553) — des poèmes souvent érotiques — et un Commentaire des Amours de Ronsard (1553). Mais il dut quitter précipitamment Paris pour fuir une accusation d’hérésie et de sodomie, puis Toulouse, où il fut brûlé en effigie. Réfugié en Italie, il y devint le représentant éminent de l’humanisme français, à Venise, où il se lia d’amitié avec Paul Manuce, le fils d’Alde, pour qui il fit quelques hâtives éditions savantes, puis à Padoue et à Ferrare, comme secrétaire du cardinal Hippolyte II d’Este (1558).

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