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Nabokov Vladimir

Publié le 06/04/2019

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Nabokov Vladimir Écrivain américain d'origine russe

 

* 22.4.1899, Saint-Pétersbourg + 2.7.1977, Montreux (Suisse) Fuyant la révolution russe, Nabokov entame une vie d'émigré, qui le conduit d'abord à Londres, où il étudie la littérature française et allemande, à Berlin en 1921, en France en 1937, en 1940 aux Etats-Unis, où il enseigne la littérature à l'université Cornell, et enfin en Suisse en 1959. Ses romans, écrits en anglais à partir de 1941, se caractérisent par une structure complexe et un sens du grotesque et de la dérision issus de la tradition russe (\"Invitation au supplice\", 1935; \"La Méprise\", 1939). L'un de ses plus grand succès, \"Lolita\" (1955), est moins une histoire de nymphette qu'une subversion cruelle des codes moraux de la société américaine. Parmi les autres ouvrages marquants de Nabokov figurent \"Ada ou l'ardeur\" (1969), \"La transparence des choses\" (1972), \"Regarde, regarde les Arlequins\" (1973), ainsi que des recueils de nouvelles (\"Une Beauté russe\", 1973) et des essais critiques sur la littérature.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)r ~· 17 janvier 1968 Série D-12 Fiche N• 2195 Nabokov (Vladimir) 1.

Vladimir Nabokov, devenu soudain célèbre à 56 ans grâce à un roman (« Lolita ») dont le succès semble dO à un malentendu, est considéré par les critiques comme un des plus importants auteurs américains de l'après-guerre.

Situation .d'autant plus sur­ prenante que Nabokov est un émigré russe.

Deux ouvrages entiers, dont l'un vaste et passionné, lui ont été consacrés en 1967.

2.

Nabokov appartient à une très riche famille russe cosmopolite et anglophile qui, avant la Révolution, voyageait dans l'Europe des palaces avec domestiques et gouver­ nantes.

Vladimir naît à Saint-Pétersbourg en 1899.

Il a une institutrice française et des gouvernantes anglaises.

La famille émigre et il achève ses études à Cambridge, de 1919 à 1922.

Jusqu'en 1940, date de son départ pour les Etats-Unis, il " mène la vie insouciante et futile d'un intellectuel émigré " en Angleterre, en Allemagne et en France.

Pendant cette période, il écrit une dizaine de romans en russe.

Aux Etats-Unis, il se met à écrire en anglais et devient citoyen américain en 1945.

3.

Après avoir hérité un énorme domaine et deux millions de dollars («qu'un idiot de lecteur ne s'imagine pas que la perte de ces biens m'ait fait quelque chose»), Vladimir Nabokov enseigne alors pour vivre et fait des recherches sur les papillons (sa passion).

Il occupe pendant onze ans la chaire de littérature russe à l'Université de Cornell.

Le succès de " Lolita" publié en 1955 (2 500 000 exemplaires) lui permet de se consacrer à la littérature.

" Je n'ai jamais écrit que pour un seul lecteur, pour Monsieur Nabokov, pour lui seul." Depuis 1961, il vit luxueusement dans un palace de Montreux.

4.

La réputation de l'auteur de " Lolita " (il déteste être désigné par cette périphrase) est ambiguë.

Il doit une large part de sa célébrité à ce qui est prétendument scan­ daleux dans son roman le plus connu.

Or, les romans de Nabokov proposent d'abord une longue réflexion sur la création romanesque, les rapports de l'artiste avec sa création.

Ils doivent être abordés sur plusieurs plans et requièrent du lecteur une atti­ tude, non de complice ("hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère»), mais d'adver­ saire, dans une sorte de partie d'échecs (à cet égard, " Feu pâle " est le plus nabo­ kovien de ses romans).

Ils opposent la réalité artistique au réel, qui, selon l'auteur, ne peut être qu'une abstraction.

Nabokov abhorre le réalisme.

Il a pourtant peint avec un humour corrosif une certaine société américaine dans " Lolita "• décrit sa propre expérience de professeur de russe dans " Pnine " et revécu ses jours de Cambridge dans "The real Life of Sebastian Knight .....

5.

Nabokov manifeste volontiers une insolence de boyard, sorte de revanche sur le destin qui l'a séparé de la seule c!vilisation à l'intérieur de laquelle il se sente à l'aise.

Il ne doute pas de la supériorité de ses propres ouvrages et proclame, non sans snobisme Intellectuel, le plus profond mépris pour certaines réputations acquises: Freud, " le charlatan viennois " voyageant " dans un compartiment de troisième classe de la pensée "• Stendhal, Balzac, Zola, " trois détestables médiocrités "· Cet " anar­ chiste conservateur " affiche un grand dfdain pour la politique.

Toutefois, Nabokov, qui adore l'Amérique, est, dit-il, " fermement du côté du gouvernement "·. »

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