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Nature, paysages, décors dans les Confessions de Rousseau

Publié le 22/10/2013

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Toute sa vie Rousseau s'est abandonné aux chimères nées de la promenade au sein de la nature. L'indépendance conquise au départ de Genève lui permet de marcher à l'aventure,« de voyager et de parcourir le monde« (p.84). Tout devient possible à Jean-Jacques dans l'expansion de son moi au sein de vastes espaces.« Je n'avais qu'à m'élancer pour m'élever et voler dans les airs« (p.33).

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« siasme au cours de son voyage vers Turin à celui d'Hannibal traversant les Alpes et réalise ainsi sur le plan de l'imaginaire son ambition.

Il souligne surtout la façon dont Jean-Jacques associait la beauté des paysages à sa rêverie, à sa sensualité et à ses désirs érotiques: «Dans les maisons j'imaginais des festins rustiques; sur les arbres des fruits délicieux; sous leur ombre de voluptueux tête-à-tête» (p.95).

« L'imagination anticipatrice » L'imagination de Rousseau voit dans ces visions idylliques autant de gages d'une félicité prochaine.

On découvre là ce que Marcel Raymond appelle l' « ima­ gination anticipatrice » de Rousseau : oscillant entre la rêverie et l'hallucination, l'âme de Jean-Jacques, enflammée par le contact de la nature, se prépare à une terre promise : « Tous les objets que je voyais me semblaient les garants de ma prochaine félicité» (p.95).

La nature devient le support d'une véritable fantasma­ gorie.

L'adolescent espère y retrouver le paradis dont il a été chassé à Bossey.

L'expansion du moi Toute sa vie Rousseau s'est abandonné aux chimères nées de la promenade au sein de la nature.

L'indépendance conquise au départ de Genève lui permet de mar­ cher à l'aventure,« de voyager et de parcourir le monde» (p.84).

Tout devient pos­ sible à Jean-Jacques dans l'expansion de son moi au sein de vastes espaces.« Je n'avais qu'à m'élancer pour m'élever et voler dans les airs» (p.33).

En marchant à travers la campagne genevoise où toutes les virtualités s'offrent à lui par une sorte de magie, Rousseau voit la vie lui proposer « des festins, des trésors, des aventu­ riers, dès amis prêts à [le] servir, des maîtresses empressées à [lui] plaire» (p.83) .

...

Ill -UNE VISION DE LA NATURE L'imaginaire de la pastorale* La nature, support de chimères* forgées à l'envi, sert aussi de cadre à l'imagi­ nation idyllique* de Rousseau.

L 'Astrée figurait dans la bibliothèque maternelle à Genève et l'univers bucolique de ce roman pastoral situé dans le Forez hante l'imaginaire de Rousseau.

Au retour de Paris, Rousseau envisage de parcourir le Forez, mais s'en détourne finalement quand on lui apprend que c'est un pays de forgerons et de serruriers.

Nature et nostalgie Quand Rousseau ne peuple pas de chimères idylliques toutes les contrées qu'il connaît, sa mémoire affective le ramène vers le pays de Vaud, les montagnes du Valais et le lac Léman.

Les héroïnes de La Nouvelle Héloïse, Julie et Claire, surgis­ sent sur ce« beau rivage », pays natal de Madame de Warens, qui fait éprouver à !'écrivain la nostalgie d'un bonheur impossible.

Rousseau accède ainsi à un plaisir ambigu lié au souvenir du paradis perdu et offrant un support autour duquel pourra repartir son imagination.

Conclusion : La fascination de Rousseau pour les émotions qui envahis­ sent l'homme en présence de la nature et lui permettent d'écouter son être authentique annonce les correspondances qu'établiront les romantiques entre le paysage et l'état d'âme.. »

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