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NÉAERE (fragment) - Idylles.

Publié le 17/01/2022

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NÉAERE (fragment) - Idylles. O! Soit que l'astre pur des deux frères d'Hélène Calme sous ton vaisseau la vague ionienne, Soit qu'aux bords de Paestum, sous ta soigneuse main, Les roses deux fois l'an couronnent ton jardin, Au coucher du soleil, si ton âme attendrie Tombe en une muette et molle rêverie, Alors, mon Clinias, appelle, appelle-moi, Je viendrai, Clinias, je volerai vers toi. Mon âme vagabonde à travers le feuillage Frémira. Sur les vents ou sur quelque nuage Tu la verras descendre, ou du sein de la mer S'élevant comme un songe, étinceler dans l'air; Et ma voix, toujours tendre et doucement plaintive, Caresser, en fuyant, ton oreille attentive. Situation du passage. Néaere, près de mourir, jette un dernier adieu à son amant Clinias : les noms sont grecs, comme le genre auquel appartient le poème; l'inspiration est mélancolique et tendre. Après avoir prié toutes les forces de la nature de rappeler son amour à Clinias, Néaere adresse à son amant un pathétique appel. Le texte. La phrase poétique est construite comme une période oratoire : elle s'élève lentement, suspendant la pensée, dans une série de subordonnées (soit que... soit que... si...) dont le mouvement est nonchalant et rêveur, jusqu'à l'impérieuse et pathétique apostrophe (alors, mon Clinias, appelle, appelle-moi...); le rythme large et souple fait songer au rythme des poètes latins, en particulier de Virgile.

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