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NYSSEN Hubert : sa vie et son oeuvre

Publié le 24/11/2018

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NYSSEN Hubert (né en 1925). Écrivain belge d'expression française, Hubert Nyssen a d'abord consacré une partie de son temps à une brillante carrière de publicitaire. Puis il a décidé de s’établir dans le sud de la France et de ne plus s'adonner qu'à l'écriture : la sienne (dans des romans, des poèmes, des essais) et celle des autres (en fondant à Arles une maison d'édition : « Actes Sud »). Entre-temps, il a fait des voyages qui l'ont marqué et ont nourri son inspiration : en Algérie (cf. l'Algérie, 1968), en Chine, en Scandinavie...

 

Max-Pol Fouchet a dit du poète qu'il était « fou de langage ». Préhistoire des estuaires (1967), puis les quatre volumes de Mnémonique (1969-1972) et, enfin, la Mémoire sous les mots (1973) procèdent de l’incantation. On dirait celle d'un rhétoriqueur — tant la règle que l'auteur s'impose est stricte, impérative — mais qui aurait le sens du tragique. Le lyrisme, ici, se déploie dans la rigueur. Le texte se trame dans un tissu somptueux de métaphores pour traduire les mouvements du souvenir. Nyssen se méfie de sa mémoire, il la récuse comme « obscène », « infidèle rassasiée de fourberies ». Il ne lui fait rendre gorge que pour accéder à « l’impérissable certitude que pas un jour ne vaut son double dans le rire », dont le souvenir laisse entendre l'écho ironique. L'arpenteur qu'est Nyssen s’applique à maîtriser la durée

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