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Ondine, Jean Giraudoux, Première rencontre entre Ondine et Hans

Publié le 18/02/2024

Extrait du document

« Jean Giraudoux est un diplomate et dramaturge français du XXe siècle mort en 1944.

Ses pièces de théâtre mêlent à la fois réalisme, poésie et mythes antiques.

Le texte proposé est issu de l’acte I, scène 3 de la pièce "Ondine", écrite en 1939.

Il s’agit d’une relecture poétique du mythe germanique de l’Ondine.

Cette scène explore la rencontre mouvementée entre deux mondes différents : celui d'Ondine, une nymphe des eaux, et celui des humains, représenté par le chevalier Hans.

L'histoire est centrée sur la relation amoureuse entre ces deux personnages. Nous étudierons l’originalité de cette scène, qui marque la première rencontre entre Ondine et Hans, en explorant les thèmes tels que l’amour, le fantasme et la réalité. D'abord, nous analyserons l’atmosphère de la scène, sa structure, puis nous évoquerons la liberté du personnage d'Ondine et sa fascination envers le chevalier.

Enfin nous verrons comment Ondine exprime sa déception d’Ondine vis-à-vis des humains et le registre comique employé par J.

Giraudoux pour montrer le décalage entre les deux mondes. Dans cette scène, Jean Giraudoux fait ressortir le symbolisme de la rencontre entre deux mondes différents en créant une ambiance féérique pour caractériser ses personnages. I.

Composition de la scène 1.

En premier lieu, le décor de la scène, avec la cabane de pêcheurs où vit Ondine, permet de faire ressentir le monde marin, “surnaturel” auquel elle appartient.

En y faisant entrer le chevalier, Giraudoux expose la nymphe au monde terrestre. De plus, l’orage permet un effet de théâtre, une autre manifestation « surnaturelle » de l'univers merveilleux d’Ondine. L’utilisation de la didascalie : “Ondine (de la porte, où elle est restée immobile)” ajoute enfin à la scène un dernier effet "fantastique” où elle apparait, comme si elle était hors du temps. Cette atmosphère crée un mélange d'émotions où le rêve et la réalité se rejoignent dans cette cabane, lieu symbolique de la rencontre des mondes de la nature et de l'humain. 2.

Une scène en 2 parties : fascination et rejet Cette scène d’exposition est construite en deux parties.

J.

Giraudoux plonge le spectateur directement dans l'action, en lui exposant les personnages principaux, Ondine et Hans, et l’enjeu de leur rencontre. Ainsi, il fait succéder très rapidement les actes d’amour et de haine.

Ondine montre sa fascination pour le chevalier jusqu’au moment où Eugénie lui sert son repas.

C’est ce qui va provoquer le rejet d'Ondine. On doit comprendre qu'Ondine est une jeune fille entière et spontanée et que son humeur change brusquement. 3.

Deux mondes impossibles à concilier Jean Giraudoux introduit déjà l'opposition de deux mondes impossibles à concilier. Ondine est une créature mythique, elle est insaisissable pour les hommes.

Pour accentuer cet aspect, l’auteur présente le chevalier comme un homme plutôt ordinaire, loin de l’image des chevaliers nobles et courageux, nous le verrons plus loin. Malgré sa fascination pour le chevalier et le monde des humains, Ondine en perçoit très vite les limites.

Le dramaturge donne ainsi la tension dramatique de sa pièce non sans utiliser des registres comiques. Le coup de foudre entre Ondine et le chevalier Hans est l’élément central de la scène.

Ce coup de foudre est traité de manière poétique et fantastique, renforçant ainsi l'aspect féerique de la pièce. II.

Le langage de l’amour 1.

Le coup de foudre d’Ondine se décline sous différentes formes. Pour elle, c’est d’abord un choc amoureux, elle se tient immobile à la porte, pétrifiée d’amour par le chevalier.

Ensuite, c’est par le langage, avec la répétition des termes du champs lexical de la beauté “beau"," joli” qu’Ondine montre sa fascination.

Elle a recours, dans plusieurs répliques, à l’adjectif “beau” pour signifier son attirance physique envers Hans.

De plus, elle exprime son amour par un abondant lexique des sentiments pour manifester physiquement son amour : “Je suis bien heureuse”, “Mon cœur n’en bat plus”, “J’en frissonne”.

Ondine est séduite avant de séduire et cherche dès lors à se faire aimer. Aussi, c’est par le regard que se traduit l’attrait physique entre les deux personnages : “Je lui plais...

Vois comme il me regarde” et également par une gestuelle, où immobile, à la porte, l’auteur nous montre par une didascalie qu’elle s’approche du chevalier pour le scruter de plus près (son oreille). 2.

Le coup de foudre est exploré dans les dialogues, avec des métaphores et des expressions poétiques. Ondine s’exprime spontanément, à voix haute et de façon naïve, en utilisant plusieurs phrases exclamatives : ‘Comme il est beau !”, “J’en frissonne !”, “Regarde cette oreille, père, c’est un coquillage !” et une succession de phrases interrogatives : ‘Tu penses que je vais lui dire vous, à cette oreille ? […] ? … Comment s’appelle-til ?”, pour affirmer clairement son coup de foudre tout en cherchant à communiquer avec Hans. Puis, Jean Giraudoux nous projette dans l'univers onirique d'Ondine.

Sa déclaration d’amour devient poétique, en comparant l’oreille du chevalier à un coquillage qu’elle personnifie même en l’interrogeant directement : "A qui appartiens-tu petite oreille ?” Elle montre une nouvelle fois sa candeur, sa fraicheur, dans ses réactions comme quand elle dit découvrir “la raison d'être une fille”, ou bien qu'elle s'extasie devant l'écho dans le nom qu'elle trouve « joli ».

Alors qu'il s'agit de sons gutturaux, elle fait du prénom Hans, un soupir de joie, lui associe des termes propres au champs lexical de la poésie comme “ […] la rosée, le matin, […] une buée”. Enfin, l'exaltation lyrique de la jeune fille atteint son plus haut point par l'utilisation des impératifs : « prends-moi, emporte-moi » et ici, on comprend qu’Ondine veut quitter par amour son monde pour celui des humains. 3.

La liberté dans la parole d’Ondine Jean Giraudoux fait de son personnage d’Ondine une jeune fille libre dans ses prises de parole et de ses mouvements.

Elle est ignorante des.... »

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