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Pascal

Publié le 14/10/2013

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Illusion et vertige appartiennent aux thèmes baroques, et les écrivains de l'époque n'ont pas cessé d'être fascinés par la ressemblance entre l'infiniment grand et l'infiniment petit. Grand mathématicien, mais aussi chrétien et janséniste, Pascal reprend ces deux notions dans Disproportion de l'homme mise en évidence par les découvertes essentielles de la science moderne : la lunette astronomique et le microscope. - Que l'homme.. : ordre au subjonctif guidant le regard de l'homme vers le haut, pour susciter en lui la prise de conscience de ce qu'il est. - Le regard passe du haut vers le bas - gradation : Terre = point -> pointe : rien dans l'univers- sphere infinie : -> nulle part : tous les instruments que disposent l'homme pour comprendre l'univers = aucune aide- Expansion du moi vers l'univers, dans la contemplation, d'où la prééminence du champ lexical de la vue : contemple, vue, regarde, éclatante, paraisse- l20: qu rhétorique : rien ! I La représentation vertigineuse de l'infiniment petit 1) La volonté de faire voir - l'imagination du lecteur : il veut rendre visible l'infiniment petit = paradoxe : « voir, l.29 ; «peindre l'univers visible « l.30 ; « qu'il y voie «, l.30. + l'emploi des adjectifs démonstratifs, comme pour montrer concrètement au lecteur la réalité de l'infiniment petit ; «ce sang «, « ces humeurs« , « ces gouttes «, l.24 ; « ce raccourci d'atome « l.30 ; « cette terre «, l.32. 2) Le recours aux images - recourt à des images : ainsi du ciron décrit comme un être humain : une longue phrase décompose l'animal en parties de + en + petites. « des jambes avec des jointures «« des veines dans ses jambes «« du sang dans ses veines «« des humeurs dans ce sang «« des gouttes dans ces humeurs «« des vapeurs dans ces gouttes « L'aboutissement de cette décomposition « ...
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« II La place de l’homme Mais cette évocation de l’infiniment petit n’a de sens que par rapport  à l’homme, car loin de s’extasier sur les merveilles   d écouvertes, Pascal ne les envisage que dans la mesure o ù elles conduisent  à réfléchir sur la condition humaine. 1) Une situation interm édiaire Deux interrogations scandent le texte : «   Qu’est­ce que l’homme dans l’infini ?   », l.18, et «   Qu’est­ce que l’homme dans la   nature?   » l.44. Pascal r épond en pr ésentant l’homme comme interm édiaire entre l’infiniment grand et l’infiniment petit : «   Un n éant  à l’égard de l’infini, un tout  à l’égard du n éant   » (chiasme et parall élisme). Cependant la balance n’est pas tout  à fait  égale : D évalorisation   : «   qu’il se regarde comme  égar é…   » l.16 «   pas perceptible, imperceptible   » l.34 «   Un n éant  à l’égard de l’infini   » l.45 Valorisation   : «   un colosse, un monde, un tout   » l.45 «   un tout  à l’égard du n éan t   »l.45 Il y a disproportion : si Pascal accentue la petitesse de l’homme devant l’infiniment grand, il ne cherche pas  à équilibrer en   é voquant la grandeur de l’homme face  à l’infiniment petit = volont é de rabaisser l’homme, de l’emp êcher de se croire   important : le mouvement du texte est un mouvement du haut vers le bas, un mouvement descendant destin é à faire   prendre conscience du tragique de la condition humaine. 2) Une r éflexion  également restreinte Pascal  évoque les capacit és humaines  à envisager sa place dans l’infini : l’effort d’imagination qu’il sollicite de son lecteur   doit conduire celui­ci : • A la juste consid ération de lui m ême : utilisation de subjonctifs d’ordre, vocabulaire de l’estimation : «   Que l’homme   consid ère ce qu’il est au   prix   de ce qui est   », l.15, «   estimer…son juste   prix   », l.18 ; «   Qui se consid érera de la sorte…et se   consid érant   », l.39. • A l’ étonnement et  à l’admiration : «   un prodige aussi  étonnant   », l.19 ; «   Qu’il se perde dans ces   merveilles , aussi   é tonnantes…   », l.34 ; «   Qui n’ admirera   », l.35 (Valeur de l’interrogation oratoire qui utilise la forme n égative) ; «   la vue de   ces   merveilles   », l.41 ; «   sa curiosit é se changeant en admiration   »l.42. • A la peur et au silence : «   Qui se consid érera de la sorte s’effrayera soi­m ême   » l.39 ; «   i l tremblera dans la vue ce ces   merveilles   », l.41 ; «   il sera plus dispos é à les contempler en silence   », l.43. La pens ée humaine est consid érée comme imparfaite et limit ée, elle permet  à l’homme de prendre conscience de ses   limites, mais ne peut aller au­del à: « Qu’il  épuise ses forces en ces conceptions   » l.24 ; «   Qu’il se perde en ces merveilles   »   l.34.  Cette impuissance de l’homme est particuli èrement mise en valeur dans la derni ère phrase qui multiplie l’utilisation du   pr éfixe n égatif in qui marque la privation : «   infiniment   é loign é de comprendre les extr êmes   », l.46 ; «   pour   lui   invinciblement   cach és   », l.47 ; «   un secret   imp énétrable   », l.48; «   incapable   de voir   », l.49.. »

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