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Paul Éluard, Capitale de la douleur Présentation générale du recueil et de sa composition

Publié le 14/02/2023

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« Paul Éluard, Capitale de la douleur Présentation générale du recueil et de sa composition : Capitale de la douleur est le premier recueil de poèmes de Paul Éluard.

En effet celui-ci est composé de quatre grosses parties intitulées : Répétitions, Mourir de ne pas mourir, Les petits justes et Nouveaux poèmes ou il évoque différents thèmes tels que l’amour, l’art...

Celui-ci passe d’abord par le dadaïsme, un mouvement intellectuel et artistique apparut à New York et à Zurich en 1916 qui se diffusa en Europe jusqu'en 1923 revendiquant l'indépendance des artistes et se révoltant contre tout type de conflits.

Paul Éluard utilise également le surréalisme pour ajouter une esthétique grotesque a son recueil.

Gala la femme de Paul Eluard est la destinatrice de ce recueil car elle le quittera plus tard pour le peintre Salvador Dali.

Dans ce recueil et à travers les différents poème Paul Eluard va exprimer son rêve et son désir pour son ex-femme qui est présenter comme la pièce centrale de ce recueil.

D’autant plus ce recueil constitue une ouverture sur le cœur du poète montrant au lecteur toute la sensibilité de son âme qui devient l’âme de son œuvre et nous montrant ses différente émotions et états d’esprit. Répétitions est la première partie de Capitale de la douleur, celle-ci est composé de court poème composé de nombreuses répétitions comme dans Suite : « Pour l’éclat du jour des bonheurs en l’air Pour vivre aisément des goûts des couleurs Pour se régaler des amours pour rire Pour ouvrir les yeux au dernier instant Elle a toutes les complaisances.

» Cette partit comme tout le reste du recueil est dédier à un éloge de Gala tout en montrant le sentiment de solitude du poète La deuxième partie de Capitale de la douleur Mourir de ne pas mourir ce titre emprunté au poème Vivo sin vivir en mí de Thérèse d'Avila exprime une souffrance du poète souffrant tellement qu'il se « meurt de ne pas mourir » de son chagrin d’amour envers son ex-femme.

Ce titre nous donne également des informations sur la composition de cette partie constituée de nombreux contrastes et d’opposition.

De plus dans cette partie le corps féminin apparaît souvent incorporé dans le paysage montrant une intention du poète à créer une femme parfaite et à toujours rêvés de celle-ci.

Nous retrouvons cette liaison entre la femme et la nature dans le poème Au cœur de mon amour : « Un bel oiseau me montre la lumière Elle est dans ses yeux, bien en vue. Il chante sur une boule de gui Au milieu du soleil. ... Les yeux des animaux chanteurs Et leurs chants de colère ou d'ennui M'ont interdit de sortir de ce lit. J'y passerai ma vie. L'aube dans des pays sans grâce Prend l'apparence de l'oubli. Et qu'une femme émue s'endorme, à l'aube, La tête la première, sa chute l'illumine… » Les petits justes sont la troisième partie du recueil et le mot petit dans le titre du poème montre que l’auteur dévoile une courte histoire.

De plus, par le minimum de mots il est composé de plusieurs petit poème non nommé mais numéroté avec des chiffres romains laissant place à une imagination d’un titre pour le lecteur.

On peut supposer que comme les poèmes se terminent par l’abréviation « etcétéra » par laquelle Eluard pourrait ajouter plusieurs histoires similaires.

Nous remarquons également que dans les premiers poèmes de cette partie le poète parle de thème totalement différent créant une « pause » dans le recueil comme dans les poèmes I, II et III : I: « Sur la maison du rire Un oiseau rit dans ses ailes. Le monde est si léger Qu’il n’est plus à sa place Et si gai Qu’il ne lui manque rien.

» II : « Pourquoi suis-je si belle ? Parce que mon maître me lave.

» III : « Avec tes yeux je change comme avec les lunes Et je suis tour à tour et de plomb et de plume, Une eau mystérieuse et noire qui t’enserre Ou bien dans tes cheveux ta légère victoire.

» Ici c’est poème son présenter comme des minuscules histoires permettant au lecteur de faire une pause après toutes les émotions dégagées dans les autres partis plus tristes du recueil parlant de la dépression amoureuse du poète. La dernière partie Nouveaux poèmes signifie la fin de la lutte perpétuelle pour récupérer son ex-femme et constitue un « renouveau » dans la poésie poète se libérant de ses chaines pour atteindre un autre stade dans sa poésie : « Le monde se détache de mon univers » 11 le poète acquiert cette nouvelle vision permettant une forme d’évolution dans sa façon de penser.

Dans le poème Ne plus partager le poète abandonne son éloge vers son ex-femme pour se recentrer sur lui-même et sur sa vie, le poète effectue ici une sorte de deuil amoureux et accepte le départ de sa femme : Ne plus partager « Mes yeux sont inutiles, Le règne de la poussière est fini, La chevelure de la route a mis son manteau rigide, Elle ne fuit plus, je ne bouge plus, Tous les ponts sont coupés, le ciel n’y passera plus, Je peux bien n’y plus voir. Le monde se détache de mon univers Et, tout au sommet des batailles, Quand la saison du sang se fane dans mon cerveau, Je distingue le jour de cette clarté d’homme Qui est la mienne, Je distingue le vertige de la liberté, La mort de l’ivresse, Le sommeil du rêve, Ô reflets sur moi-même ! ô mes reflets sanglants » La fin de la course auprès son ex-femme et montré par « Tous les ponts sont coupés, le ciel n’y passera plus, » où le poète coupe définitivement le pont qui le reliait à son exfemme. Pour conclure nous pouvons dire que ce recueil est ici comme un journal intime pour le poète qui écrit ses sentiments et son évolution dans sa rupture.

Les quatre parties permettent ainsi au lecteur de différencier les différentes parties de la rupture du poète constituée du début douloureux où le poète aime encore à la coupe des ponts et une forme d’élévation chez le poète en acceptant cette rupture. Analyse d’un poème du recueil « poèmes » : Poèmes : « Le cœur sur l’arbre vous n’aviez qu’à le cueillir, Sourire et rire, rire et douceur d’outre-sens. Vaincu, vainqueur et lumineux, pur comme un ange, Haut vers le ciel, avec les arbres. Au loin, geint une belle qui voudrait lutter Et qui ne peut, couchée au pied de la colline. Et que le ciel soit misérable ou transparent On ne peut la voir sans l’aimer. Les jours comme des doigts repliant leurs phalanges. Les fleurs sont desséchées, les graines sont perdues, La canicule attend les grandes gelées blanches. À l’œil du pauvre mort.

Peindre des porcelaines, Une musique, bras blancs tout nus. Les vents et les oiseaux s’unissent — le ciel change » Poème est un poème se trouvant dans la première partie du recueil dans les répétitions il est composé de trois quatrains et d’un tercet, comme la majorité des poèmes de ce recueil ce poème a pour destinataire Gala son ex-femme qui l’a quitté pour le peintre Salvador Dali.

Comment ce poème peut il interpréter comme un voyage poétique et amoureux à travers diverses émotions ? Nous commencerons par parler de la joie amoureuse du poète puis la transformation de cette joie en plainte puis nous finirons par montrer une forme de mort spirituel pour un meilleur renouveau poétique. Dans la première partie du poème le poète s’ouvre sur la métaphore du « cœur sur l’arbre » qui donne un organe vital animal à un végétal cette métaphore peut évoquer une forme d’amour qui, à l’image d’une nature généreuse qui livre facilement ses fruits.

Dans la suite des vers les phrases confirment l’interprétation, les verbes sourire et rire font échos « cueillir » avec l’assonance en [i] et l’allitération en [r], que l’on retrouve dans « douceur ».

Une forme amoureuse se poursuit aux vers 3 et 4, dans la deuxième phrase.

L’antithèse « vaincu, vainqueur » réunit ici les contraires au lieu de les opposer.

De plus la comparaison avec l’ange, à la fin du vers 3, suggère à la fois une célébration amoureuse et l’enthousiasme poétique. Dans la deuxième partie du poème la seconde strophe, où le « rire » du vers 2 s’inverse en plainte avec le verbe « geint » au vers 5.

Le vers 5 et 6 décrit une figure féminine, désignée par une métonymie vague (« une belle ») cela inscrit le poème dans la tradition de la poésie courtoise ce qui montre que le poète essaye de revenir vers un certain de type classique.

La femme ici allongée, « couchée au pied de la colline » (v.6), crée un contraste avec l’élévation du vers 4.

La colline est un paysage embellissant les formes de la femme « couchée » à son pied cela contraste avec la verticalité de l’arbre.

Peut après dans les vers suivant la douceur, la lumière et la pureté printanières se transforment en image plus divine et spirituel pouvant être interprété par le « ciel » souvent image du divin.

On remarque que si l’adjectif « transparent » renvoie à la comparaison « pur comme un ange » du vers 3, l’adjectif « misérable » semble renvoyer à l’impuissance du vers 6, impuissance que l’on retrouve dans la tournure négative et la répétition du verbe « pouvoir » (« On ne peut […] sans »).

La tournure négative souligne la différence entre cet amour, subi, douloureux, et celui qu’exalte la première strophe cela crée ainsi une forme d’opposition entre le vers 1 et le quatrain.

Dans ce 2ème quatrain, le présent semble.... »

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