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paul et virginie

Publié le 19/12/2012

Extrait du document

Une scène effrayante. 1) La tempête  Nature effrayante, personnification de la nature et comparaison avec un monstre. 2) Atmosphère. Surnaturelle, manque de lumière (9h du matin). 3) Suspense. -Étape 1 : Créer une situation critique. -Étape 2 : La situation empire. -Étape 3 : Soupçons d'espoir. -Étape 4 : Abandon de tout espoir. -Étape 5 : Panique général, effet de masse. Le narrateur met en place un récit riche en rebondissement (=suspense). 4) Épouvante des spectateurs. Faire compatir le lecteur. 5) Amplification de l'épouvante par le narrateur. Le narrateur amplifie l'épouvante par la subjectivité de ces termes II) Un couple de héros tragique. &...

« s’avança vers le Saint-Géran, tantôt nageant, tantôt marchant sur les récifs.

Quelquefois il avait l’espoir de l’aborder, car la mer, dans ses mouvements irréguliers, laissait le vaisseau presque à sec, de manière qu’on eût pu en faire le tour à pied ; mais bientôt après , revenant sur ses pas avec une nouvelle furie, elle le couvrait d’énormes voûtes d’eau qui soulevaient tout l’avant de sa carène, et rejetaient bien loin sur le rivage le malheureux Paul les jambes en sang, la poitrine meurtrie, et à demi noyé.

A peine ce jeune homme avait-il repris l’usage de ses sens, qu’il se relevait et retournait avec une nouvelle ardeur vers le vaisseau, que la mer cependant entrouvrait par d’horribles secousses.

T out l’équipage, désespérant alors de son salut, se précipitait en foule à la mer sur des vergues, des planches, des cages à poules, des tables et des tonneaux.

On vit alors un objet digne d’une éternelle pitié : une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran, tendant les bras vers celui qui faisait tant d’efforts pour la joindre.

C’était Virginie.

Elle avait reconnu son amant à son intrépidité.

La vue de cette aimable personne , exposée à un si terrible danger, nous remplit de douleur et de désespoir.

Pour Virginie, d’un port noble et assuré , elle nous faisait signe de la main, comme nous disant un éternel adieu.

Tous les matelots s’étaient jetés à la mer.

Il n’en restait plus qu’un sur le pont qui était tout nu et nerveux comme Hercule.

Il s’approcha de Virginie avec respect : nous le vîmes se jeter à ses genoux et s’efforcer même de lui ôter ses habits ; mais elle, le repoussant avec dignité, détourna de lui sa vue.

On entendit aussitôt ces cris redoublés des spectateurs : «Sauvez-la, sauvez-la, ne la quittez pas ! » Mais dans ce moment, une montagne d’eau d’une effroyable grandeur s’engouffra entre l’île d’Ambre et la côte, et s’ avança en rugissant vers le vaisseau qu’elle menaçait de ses flancs noirs et de ses sommets écumants.

A cette terrible vue, le matelot s’élança seul à la mer ; et Virginie, voyant la mort inévitable, posa une main sur ses habits, l’autre sur son coeur, et, levant en haut des yeux sereins, parut un ange qui prend son vol vers les cieux.

O jour affreux ! hélas ! tout fut englouti.. »

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