“Pensez-vous que le monde soit construit par le travail ?"

« DEVOIR N°3 1) Dissertation “Pensez-vous que le monde soit construit par le travail” ? Depuis le 16 mars 2020, le monde entier a dû se plier aux mesures sanitaires liées au Coronavirus.

Le confinement a figé l’activité économique et a mis l’ensemble de la planète à l’arrêt.

Chacun a pu alors ressentir à quel point le travail est au cœur de l’activité humaine, soit comme force de construction soit comme élément de destruction. Le travail occupe une place essentielle dans la vie des sociétés et des individus.

Depuis l’origine des temps, l’homme travaille pour produire ce dont il a besoin.

Il est une nécessité à la condition humaine.

Mais au-delà de répondre à des besoins vitaux, il permet à l’homme d’élaborer son propre monde et de construire les civilisations.

Le travail révèle et développe talents et compétences de chacun par la connaissance.

Il transforme ainsi l’homme lui-même et lui permet de s’affranchir de la nature.

Ainsi dans le mythe de Prométhée (Platon) nous comprenons que la connaissance et la technique vont permettre à l’homme de ne pas rester prisonnier de sa condition.

Prométhée remet à l’homme démuni le feu comme moyen de salut, ou plus exactement les ressources nécessaires à la vie.

L’homme peut alors construire son monde. Le travail est donc un geste de progrès, pour la société, et à titre individuel.

L’ère industrielle a permis à l’individu d’investir le monde du travail différemment.

Le travailleur cherche à se réaliser.

La technique et la pensée fournissent ainsi progrès et développement de la société et entrainent l’essort technologique.

Le travailleur est alors essentiel.

Il le sait, le monde organisé ne peut se passer de lui, il est « le héros grandi du travail » comme le décrira Zola dans le Forgeron extrait des Contes de Ninon.

Le rôle du travail dans la contruction du monde est indéniable.

Mais quelle en est la contrepartie ? Le travail est cependant associé à la nécessité, à la contrainte d’assurer notre subsistance.

L’activité du travail demande des efforts constants pour faire face à des règles ou à des exigences.

Dès l’origine, il est associé à la malédiction et à la souffrance.

Ainsi Dieu punit l’homme au verset 17 du chapitre 3 de a Genèse : «…le sol est maudit à cause 1 MILANETTO FAURE Valérie Groupe du mercredi 18h de toi.

C'est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie.» Depuis toujours, c’est dans l’effort et souvent dans la souffrance que le travail construit sa société. Obstacle à notre liberté, instrument de notre aliénation, il nous soumet aux règles du monde social et économique, à la pression de la hiérarchie, aux exigences de production. Les besoins croissants exploitent la nature, l’utilisant comme ressources ou comme décharge.

La technique et la technologie au service de la surproduction et la surconsommation, la recherche constante du profit de quelques uns au détriment des autres détruisent littéralement le monde faisant de nous les otages de cette dégradation environnementale et par extension sociale et matérielle.

Il nous éloigne de la vie spirituelle et morale, il déshumanise.

Ces dernières décennies sont celles du stress, des dépressions, des suicides révélant le mal-être profond des salariés, tous secteurs confondus. Harcèlement moral ou sexuel, c’est le sujet qu’aborde Delphine de Vigan dans son roman « Les heures souterraines » : « Il s’était appliqué à remettre systématiquement ses décisions en question, à demander des précisions, réclamer des preuves, des justifications, des arguments, à émettre des doutes et des récriminations ».

Mathilde, personnage prinicpal du roman,.... »