Peut On S'Identifier Au Personnage De Comédie ?

« pas car il ne les a jamais vécu, il est peu probable qu’il établisse naturellement un lien entre lui et les personnages en question.

Ainsi un spectateur du XXIème siècle s’identifiera facilement aux figures actuelles de Serge et de Marc dont l’existance est semblable à la notre.

Au contraire il lui sera plus difficile de s’identifier a Arlequin, personnage de « L’ile des esclaves », un esclave qui soudainement, par la tournure des évènement devient libre, puisque pour nous la liberté est un droit aquis depuis la naissance. En étudiant le genre de la comédie on voit que le spectateur peut s’identifier aux personnages de celle-ci. Tout d’abord, dans ce genre les acteurs jouent des situations de la vie quotidienne cequi permet au spectateur de faire le lien entre ce qui se passe sur scène et sa propre vie.

L’aspect accessible et divertissant de la comédie facilite l’adhésion du spectateur mais le rire reste un des atouts principaux de la comédie pour eveiller chez lui un sentiment de sympathie (dans le sens ressentir la meme chose) envers certains personnages.

Les dramaturges utilisent également la carricature des meurs sur scène pour provoquer une prise de conscience chez les spectateurs car c’est une représentation de la réalité.

La comédie est un genre qui met en scène le quotidien de manière à faire rire le spectateur.

Le dramaturge s’inspire de la vie réelle pour construire sa pièce, mais plus particulièrement de situations que l’on vit tous les jours.

En voyant que le personnage sur scène a les mêmes désirs, les memes problèmes que lui a ou qu’il pourrait avoir, le spectateur se sent proche du personnage.

Parfois même il semble au spectateur qu’il est lié au personnage car ce qu’il vit sur scène est semblable à ce que le spectateur vit dans la réalité.

Ainsi « Art », pièce du XXème siècle de Reza s’ouvre sur une situation bannale : deux amis Serge et Marc qui sont en désacord au sujet d’une toile que Serge a acheté.

La pièce brode autour des tensions provoquées par cet achat.

Le spectateur s’identifie très vite à ces deux personnages tout a fait ordinaires qui évoluent dans un décor du quotidien.

La comédie est un genre dédier au divertissement.

Corneille, après avoir présenté trois tragédie, écrit dans une epitre placée en tete de l’édition originale de sa comédie « Le Menteur » : « j’ai fait Le Menteur pour contenter les souhaits de beaucoup d’autres qui […] m’on demandé quelque chose de plus enjoué qui ne servît qu’a la divertir ».

Un style familier et peu complexe accompagné d’un language simple rend la comédie accessible.

Ainsi la proximité entre le personnage et le spectateur s’établit plus facilement et plus naturellement.

L’aspect drôle et divertissant de la comédie renforce également l’intérêt que les spectateurs portent aux personnages.

Le rire, propre à la comédie est un moyen pour le dramaturge de faire prendre parti aux spectateurs.

Ainsi l’audience rit contre les personnages aveuglés par leurs vices, tournés au ridicule et rit avec les personnages lucides et justes, ainsi qu’avec l’auteur qui avait prévu ces effets pour faire adhérer le spectateur. De nombreux dramaturges utilisent la comédie pour faire la critique, pour caricaturer les meurs d’une société.

Il fait évoluer les personnages sur scène de manière à transmettre un message au spectateur. L’exagération des défauts d’un personnage, souvent ce qui provoque le rire, est utilisé pour provoquer chez le spectateur une prise de conscience, de ses propre défauts par exemple ou de ceux de la société. Ainsi le dramaturge réussi a avoir un impact sur son audience en établissant un lien entre ses personnages et les spectateurs grace à la caricature.

Si les censeurs du XVIIème siècle décident d’interdire les pièces qui s’en prennent à la religion, c’est que l’impact d’une pièce de théatre sur l’audience est conséquente.

Celle-ci ne fait pas qu’assister mais est receptive au message que le dramaturge transmet grace à des personnages proches du spectateur.

Ainsi la comédie de Molière «Tartuffe » qui porte atteinte à la religion en portant les dévots à la dérision fut interdite des sa sortie en 1664, jusqu’en 1669.

Dans « L’Ile des esclaves », Marivaux prone de nouvelles valeurs (pour l’époque) telles que le mérite personnel.

Il met en scène une situation insolite pour transmettre un message : il inverse la relation maitre-esclave entre Iphicrate et Arlequin.

En s’identifiant au comique et sympathique. »