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PEYREFITTE Roger

Publié le 27/11/2018

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PEYREFITTE Roger (né en 1907). Né à Castres, il fit ses études chez les Lazaristes puis chez les Jésuites et entra à l'École des sciences politiques. Il fut d'abord diplomate (1931-1945), en poste à Athènes, puis à l’administration centrale. Son premier roman, les Amitiés particulières (prix Théophraste-Renaudot 1944), trouvera son écho dans Notre amour, un récit autobiographique publié en 1967 : l’amour, ici et là, est aux prises avec l’intrigue. En 1944, ce sont les savantes combinaisons d’un garçon de quatorze ans, son goût de l’espionnage et de la délation qui finiront par conduire un enfant au suicide, sous l’œil indiscret des adultes. En 1967, les rôles sont inversés : dans le couple, le plus jeune se révèle intéressé et pervers, face à l'amour généreux et poignant de l'homme mûr (cf. aussi l’Enfant de cœur, 1978). Chaque fois l’aventure se termine en « naufrage » (Notre amour). Entre ces deux constats d’échec, Peyrefitte déchire à belles dents institutions et groupes sociaux, à commencer par le Quai d’Orsay avec les Ambassades (1951), satire courtelinesque de la «Carrière », qui s’achève dans la Fin des ambassades (1952) :

« l'auteur emprunte alors Je masque de Candide pour dénoncer les absurdités d'une guerre dont il sait évacuer le tragique au profit du burlesque.

Par la suite, il publie une série de chroniques satiriques poussant la provoca­ tion jusqu'à la naïveté.

transformant chacune de leurs cibles exactement en son contraire, les francs-maçons en prêtres, les prêtres en francs-maçons, les juifs en hobe­ reaux, l'amour en vénalité, etc.: les Clés de Saint Pierre ( 1955), la Soutane rouge (1983) sur le Vatican; les Che­ valiers de Malte ( 1957); /'Exilé de Capri ( 1959); les Fils de la lumière (1961), sur la franc-maçonnerie; les Juifs (1965); les Américains ( 1968); Des Français ( 1970).

Plus plaisants sont ses récits de voyage en Grèce, l'Ora­ cle (1948), et surtout en Italie, Du Vésuve à l'Etna ( 1952).

Cet amoureux de la Méditerranée saisit aussi bien Je pittoresque des lieux -du cap Misène aux ruelles de Naples évoquant «un coup de couteau entre les maisons très élevées »-, que celui des gens : « Folie du deuil : jusqu'aux boutons de chemise qui sont noirs ».

fei, tout comme dans sa biographie romancée d' Alexan­ dre (t.

I,la Jeunesse d'Alexandre, 1977; t.

fi, les Conquê­ tes d'Aiexandn!, 1979: t.

Ill, Alexandre le Grand, 1981 ), apparait un écrivain authentique, qui ailleurs se drape dans une pose de moraliste et un style néo-classique moins convaincants.

[Voir aussi ROMAN HISTORIQUE].

M.-A.

DE BEAUMARCHAIS. »

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