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Philinte est un « homme sage et prudent […] si raisonnable que tout le monde devrait l'imiter. » Jean Donneau de Visé, journaliste et écrivain contemporain de Molière

Publié le 11/06/2012

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« Je suis déjà charmé de ce petit morceau. « (v. 319), « La chute en est jolie, amoureuse, admirable. « (v. 333) et : « Je n’ai jamais ouï de vers si bien tournés. « (v. 336). Philinte exagère dans des flatteries excessives qui ne correspondent pas à un juste milieu. Il fait preuve d’hypocrisie face à Oronte. Il n’ose pas dire que son sonnet était médiocre, contrairement à Alceste qui ne jure que par la sincérité. C’est un grand moment de la pièce où nous pouvons constater le mensonge de Philinte. A plusieurs reprises dans la pièce, il fait preuve d'une honnêteté avec trop de compromis pour avoir la figure d'un sage.  On constate aussi que Philinte, quand il se livre vraiment, n'expose que des vérités générales. Là-dedans il manque de consistance. Certes, si Philinte était le sage à imiter, il ne s'emporterait pas comme le fait Alceste, mais il ne vanterait pas pour autant ce détachement qui lui est si cher. En effet si un sage ne doit point se mêler de corriger les autres, il doit savoir choisir et dire la vérité telle qu'elle est par moments. S'intégrer à une société comme le fait si bien Philinte en ne heurtant point les usages de son époque, c'est la cautionner en partie, contrairement à Alceste qui refuse l’amitié de Philinte, car il ne supporte pas l’hypocrisie dont il fait preuve.

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