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Philippe Jaccottet, « La nuit est une grande cité endormie... »

Publié le 06/09/2018

Extrait du document

c) le dernier vers

Le dernier vers est celui qui voit les étoiles sombrer. On retrouve ici, l'idée du temps qui passe et qui n'amène qu'à la mort. Cependant, Jaccottet, finit une fois de plus son poème par rassurer à sa manière le lecteur. Les étoiles sombrent « au coin des rues ». Le dernier groupe nominal de ce poème est une fois de plus un lieu familier. Cette image de l'ordinaire empêche une chute lyrique ou pathétique.

 

Pour conclure, on peut donc dire qu'il s'agit d'un poème inquiet, qui tente d'évoquer des sujets angoissants comme le thème de la mort. Cette inquiétude se remarque dans le poème notamment grâce aux nombreuses phrases qui débordent, des expressions rejetés, mais aussi par le mal qu'a le poète a parler clairement. Il emploie de nombreux termes ambivalents et ambiguës. Cependant c'est ainsi qu'il parvient à traduire son inquiétude. Le poème tente aussi d'être rassurant. Les images de l'inconnu s'associent avec celles du familier. Jaccottet ne cherche pas à souligner cette angoisse, il tente juste d'apporter une réponse personnelle à ce qu'elle lui évoque. L'effraie annonce donc clairement les préoccupations du poète pour ce recueil. Cependant, il ne faut pas oublier que si l'effraie est lié depuis longtemps au symbole de la mort, il est aussi l'oiseau qui voit dans l'obscurité et peut donc aussi être un symbole du poète.

« fois désigner la prison ou le refuge.

Les mots employés par le poète jouent avec cette ambivalence.

De plus, le déictique « ce » peut agir en tant que démonstratif pour indiquer la proximité du lit, pour le situer géographiquement ou pour accorder à ce lieu une importance particulière. De même, on peut relever aux vers 7 et 8 une autre ambiguïté.

Le poète semble voir « une lueur fuyant à travers les bois, ou bien les ombres qui tournoient » .

Les deux visions du poète sont en totale contradiction.

Les deux COD du verbe « jurerait » opposent la lumière à l'obscurité, la « lueur » aux « ombres ».

Les formes verbales « fuyant » et « tournoient » s'opposent elles aussi.

Un verbe décrit un mouvement droit, rectiligne.

L'autre verbe décrit quant à lui un mouvement rond, cyclique.

C'est donc deux visions antithétique que le poète décrit.

Pourtant, la phrase commence par le verbe « jurer » qui est censé affirmer avec vigueur.

Ce discours, aux premiers abords assertif, se retrouve vite mis en doute par l'emploi du conditionnel, par la locution conjonctive « ou bien » et aussi par la proposition incise « dit-on » au vers 8. c) Les personnages Le pronom personnel de la deuxième personne apparaît au vers 4.

Ce « tu » permet de se resserrer sur un individu en particulier.

On imagine donc un discours direct s'adressant à un locuteur.

Cependant, ce personnage reste énigmatique.

Le lecteur n'en saura pas plus sur lui.

On peut voir aussi un indice de la présence du poète grâce au pronom « m' ».

Deux personnages sont donc présent sans que leur relation ne soit précisée.

Cette relation est d'ailleurs perturbé par la présence du « on » impersonnel.

Ce « on » contrôle le poète.

Il est sujet alors que le poète n'est que complément d'objet direct.

Ce poète subissant une force extérieur n'est d'ailleurs pas sans rappeler une tradition poétique selon laquelle le poète n'était qu'un instrument des dieux, de forces divines. Encore une fois, les indices qui peuvent permettre aux lecteurs de se repérer, de comprendre sont perturbés.

Le mystère plane sur tout le poème et le lecteur a du mal à savoir de quoi l'auteur veut parler.

La présence de « tes yeux » au vers 10 est elle aussi étrange.

La phrase semble être dans l'incapacité d'être cohérente.

En effet, il s'agit ici, d'un véritable archétype de la femme aimée.

Cependant, le lecteur ne sait rien sur cette femme.

De plus l'expression « et de tes yeux » se situe en milieu de vers, et cela nous permet de comprendre que ces « yeux » vont jouer un rôle important. Finalement, après avoir regardé brièvement le poème de Philippe Jaccottet, le lecteur peut se sentir perdu, ne pas comprendre le propos du poète.

Nous l'avons vu, le poète cherche même à créer ce sentiment en utilisant des termes ambivalents.

Cependant, on peut remarquer qu'un élément reste présent tout au long du poème, celui du vent.

Bien entendu, ce « vent » est défini lui aussi selon plusieurs mots.

Le mot « appel » est lui aussi utilisé.

Quel est donc ce vent, cet appel dont essaie de nous parler le poète.

Il est possible que le poète tente de parler d'une notion difficile à définir.

C'est entre autre pour cela que le lecteur peut, à première vue, ne pas comprendre les propos du poète. II) Un poème comme tentative de dire l'indicible? a) Un thème difficile à saisir Au vers 9, l'adverbe exclamatif « combien » insiste sur la difficulté que le poète a à s'exprimer.

Il ne peut verbaliser tout ce qu'il a dans sa tête.

Il apparaît impuissant devant la grandeur du sujet qu'il veut traiter.

Il doit affronter cette difficulté.

Le sujet qu'il traite a l'air d'être très ambitieux.

Plusieurs éléments. »

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