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Pierre de Ronsard, poète de Cour

Publié le 22/08/2013

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ronsard

Pour être de commande, ces louanges n'en sont pas moins de grande qualité, que Ronsard défende la politique extérieure d'Henri II en guerre contre l'Espagne dans son Exhortation à la paix et son'Exhartation au camp du roi, ou gel- se fasse le chantre complaisant des fêtes royales organisées par Henri II et ses successeurs par maintes Élégies et Mascarades. Il est récompensé de ses services par nombre de privilèges ecclésiastiques, jusqu'à sa nomination en 1559 comme conseiller et aumônier du roi, avec un traitement annuel de mille deux cents livres. A la mort de son royal bienfaiteur,

ronsard

« souverain.

Couronné par l'Aca- démie des Jeux floraux de Tou- louse, il reçoit une Minerve en argent massif d'une grande va- leur, qu'il s'empresse d'offrir au roi.

Il ne cesse d'adresser des vers laudatifs à Sa Majesté, ainsi qu'à la reine Catherine de Médicis, à la soeur et à la belle- fille du roi, la princesse Mar- guerite de France et la jeune reine d'Écosse Marie Stuart, aux enfants royaux, aux cardi- naux Odet de Coligny et Char- les de Lorraine, à de nombreux grands seigneurs, sans oublier Diane de' Poitiers, la maîtresse d'Henri II.

Comme les autres poètes de la Pléiade, Ronsard compose pour rendre hommage aux puissants des hymnes et des graves.

« Quand entrent les Césars j'aperçois ton image / Découvrant tout le front de lau- riers revêtu, / Voyez ce, dis-je alors, combien peut la vertu / Qui fait d'un jeune roi un César Robine au coin du leu ou de l'histoire de la « bonne putain » Catin.

LES « ODES » ,JUGÉES EN PRESENCE DU ROI Les Odes attirent à Pierre de Ronsard les foudres des poètes officiels en place : l'un des plus en cour, Mellin de Saint-Gelais, se livre à une satirique lecture publique de ces « vers tronqués », dont il dénonce la versification très souple.

Effrayés par les audaces du chef de file de là Pléiade, les partisans de la tradition ont engagé une polémique qui se solde, en présence d'Henri II, par un véritable jugement des oeuvres de Ronsard.

Le jeune poète a pour « avocats » Marguerite de France, la soeur du roi, et son chancelier particulier, Michel de L'Hospital, qui se livre à un éloge chaleureux — il en sera plus tard remercié par une belle ode...

Finalement, Henri II sera conquis et proclamera l'« avènement » de Ronsard.

Comblé de faveurs Hyante et Climène offrant un sacrifice a Vénus (oeuvre faisant partie d'une série de peintures illustrant La Franciade de Ronsard réalisées pour le château de Saint-Germain-en-Laye et aujourd'hui au musée du Louvre).

Pour être de commande, ces louanges n'en sont pas moins de grande qualité, que Ron- sard défende la politique exté- rieure d'Henri II en guerre con- tre l'Espagne dans son Exhorta- tion à la paix et son'Exhartation au camp du roi, ou gel - se fasse le chantre complaisant des fêtes royales organisées par Henri II et ses successeurs par maintes Élégies et Mascarades.

Il est ré- compensé de ses services par nombre de privilèges ecclé- siastiques, jusqu'à sa nomina- tion en 1559 comme conseiller et aumônier du roi, avec un trai- tement annuel de mille deux cents livres.

A la mort de son royal bienfaiteur, le-poète pap ,- -- ticipe au concert funèbre par des vers simples, sincères et émouvants.

Par la suite, Ronsard déploie dans ses Discours tout son ta- lent oratoire et satirique en fa- veur de Charles IX.

Lors du car- naval de 1564, pour les diver- tissements de la Cour à Fontai- nebleau, Catherine de Médicis lui commande une pastorale, une « bergerie », qui est jouée par les enfants de-France.

Conçue pour mettre le jeune roi en valeur, cette pièce con- tient également' des passages en forme de « leçons politi- ques » destinées à convaincre le public du retour à la concor- de religieuse.

L'année suivan- te, c'est encore par des vers que, lors d'une des étapes du grand « tour de France » orga- nisé par la reine mère, le roi et sa suite sont accueillis à Saint- Cosme-lez-Tours, 4e fief Ronsard.

C'est là, dans son prieuré, que le poète se retire après la mort de Charles IX, en mai 1574, alors qu'il est un temps éclipsé à la Cour par son rival Philippe Desportes.

avant l'âge », s'exclame-t-il après que Boulogne a été re- pris aux Anglais.

En écho, une ode félicite le souverain d'avoir conclu la paix : « Tu as éteint tout l'ennui / Des guer- res injurieuses...

» Dans La Franciade, épopée qui restera inachevée, le poète entreprend de chanter le fon- dateur mythique de la dynas- tie, Francus, fils d'Hector.

Par- mi les vertus de ses descen- dants, celles d'Henri Il brillent « comme luisent au ciel les étoiles ardentes ».

Le roi apprécie tout autant - et s'en amuse beaucoup - les oeuvres lestes, au réalisme cru, que Ronsard réunit ensuite dans son Livret des Folastries, qui sont poursuivies en 1553 par le parlement de Paris.

A l'instar du souverain, les courtisans se régalent de la description gail- larde de l'étreinte primaire à laquelle se livrent ,taquet et IO xie 41e 4 Nakirailii Pho to Er ic h Less ing - AKG silEADflag MCMXCIX ÉDI TI ONS ATLAS A2- 728.

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