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Poèmes "Le papillon" de Lamartine et de Francis Ponge (étude comparée)

Publié le 09/03/2011

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lamartine

 

Le papillon Naître avec le printemps, mourir avec les roses; Sur l'aile du zéphir nager dans un ciel pur; Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur; Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles; Voilà du papillon le destin enchanté. Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté. Lamartine, Nouvelles Méditations poétiques (1823). * * * Le papillon Lorsque le sucre élaboré dans les tiges surgit au fond des fleurs, comme des tasses mal lavées, un grand effort se produit par terre d'où les papillons tout à coup prennent leur vol. Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée, et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent. Dès lors le papillon erratique (1) ne se pose plus qu'au hasard de sa course, ou tout comme. Allumette volante, sa flamme n'est pas contagieuse. Et d'ailleurs il arrive trop tard et ne peut que constater les fleurs écloses. N'importe : se conduisant en lampiste, il vérifie la provision d'huile de chacune. Il pose au sommet des fleurs la chenille atrophiée qu'il emporte, et venge ainsi sa longue humiliation amorphe de chenille au pied des tiges. Minuscule voilier des airs maltraité par le vent en pétale superfétatoire (2), il vagabonde au jardin. Francis Ponge, Le Parti pris des choses (1942).

(1) Du verbe « errer «. (2) Qui s'ajoute inutilement.

Le sujet indique : Commentaire du texte : étude comparée de ces deux poèmes. Vous mènerez le parallèle à votre gré. Vous pouvez, par exemple, réfléchir à l'intention des deux poètes, étudier les moyens mis en œuvre pour la traduire, dire à quel texte vont vos préférences.

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