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POÉSIE ET ÉMOTION

Publié le 29/03/2015

Extrait du document

L'émotion propre à la poésie naît de cette rencontre :

«Or ce choc, cette étincelle quand il s'agit des hommes, s'appellent émotion. Non pas cette émotion, comme nous l'avons dit, plus ou moins profonde ou à fleur de peau que nous procure un événement plus ou moins drama­tique de la réalité vécue, mais une émotion d'un autre ordre — gratuite en apparence, mais qui ne doit pas l'être autant qu'il semble puisqu'elle dure souvent beau­coup plus longtemps que celles qui se résolvent dans le seul circuit de la sensibilité et parfois aussi longtemps que celui qui l'a une fois ressentie. Émotion d'ordre esthétique indéfiniment renouvelable parce qu'elle s'insère dans l'être même de celui qui la reçoit et lui apporte une augmentation de lui-même. Émotion provo­quée par ce qui est dit, certes, mais surtout par la façon dont c'est dit, le timbre sur lequel c'est dit.«

 

01. «Émotion provoquée par ce qui est dit, mais surtout par la façon dont c'est dit... « Le titre de l'article — Cette émo­tion appelée poésie — aurait pu laisser croire que Reverdy se trouvait aux antipodes des thèses de Valéry sur le rôle de l'émotion en poésie. La lecture attentive de l'article montre qu'il n'en est rien. Pour eux, l'essentiel réside dans «la façon dont c'est dit«.

« 232 / Situation du poète .

êl S'il est vraiment poète, il réussira à dire/ 'indicible, ce qui permettra «la soudure d'âme à âme dans le choc poésie».

«Alors, le poète donnant ce qu'il a de plus précieux en lui-même, le lecteur le recevra, à son tour, dans ce qu'il a de plus particulier, de plus intime et de plus élevé.

Ainsi l'unique et l'unique se joignent dans l'essence de leurs différences, si vous me permettez cette torsion du poignet.» L'émotion propre à la poésie naît de cette rencontre: «Or ce choc, cette étincelle quand il s'agit des hommes, s'appellent émotion.

Non pas cette émotion, comme nous l'avons dit, plus ou moins profonde ou à fleur de peau que nous procure un événement plus ou moins drama­ tique de la réalité vécue, mais une émotion d'un autre ordre -gratuite en apparence, mais qui ne doit pas l'être autant qu'il semble puisqu'elle dure souvent beau­ coup plus longtemps que celles qui se résolvent dans le seul circuit de la sensibilité et parfois aussi longtemps que celui qui l'a une fois ressentie.

tmotion d'ordre esthétique indéfiniment renouvelable parce qu'elle s'insère dans l'être même de celui qui la reçoit et lui apporte une augmentation de lui-même.

tmotion provo­ quée par ce qui est dit, certes, mais surtout par la façon dont c'est dit, le timbre sur lequel c'est dit.» .....

«Émotion provoquée par ce qui est dit, mais surtout par la façon dont c'est dit ...

» Le titre de l'article- Cette émo­ tion appelée poésie - aurait pu laisser croire que Reverdy se trouvait aux antipodes des thèses de Valéry sur le rôle de l'émotion en poésie.

La lecture attentive de l'article montre qu'il n'en est rien.

Pour eux, l'essentiel réside dans «la façon dont c'est dit».

Valéry, comme Reverdy, oppose l'émotion poétique à l'émotion ordinaire.

Comme lui, il pense que l'émotion à elle seule n'a jamais débouché sur un texte réussi, c'est-à­ dire susceptible de provoquer une émotion profonde et durable chez le lecteur.

L'un et l'autre s'accordent pour dire que l'essentiel chez le poète est un travail sur le matériau qui lui est propre, c'est-à-dire le langage: selon l'excellente. »

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