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POESIE MEDIEVALE

Publié le 10/12/2012

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Le lai est une chanson, un long poème d'origine celtique, mais Marie de France en fait des contes dont les critères sont flous. Etude de la conception de l'écriture de Marie de France : Le prologue & l'épilogue sont des lieux où se concentrent les lieux explicatifs des projets de Marie de France. Prologue/ Epilogue : la présentation d'un projet d'écriture Dans un texte narratif, le prologue et l'épilogue sont généralement présents de nos jours, mais il faut savoir qu'au moyen-âge, leurs présences étaient déjà courantes. En effet, ils se présentaient toujours de la même manière, ils obéissent à des règles d'écriture que l'on nomme topiques. C'est une façon de désigner des motifs, structures rhétoriques qui obéissent à des codes précis attendus et convenus, soit les caractéristiques d'un genre. On peut parler d'invariant. Par exemple, dans la poésie lyrique du moyen-âge en langue d'oc, un topique consiste à dire que l'amant aime une femme mariée, soit on parle d'un amour adultère. Dans les prologues, on retrouve les topiques suivant : Le poète s'excuse toujours d'entreprendre une oeuvre, il fait preuve d'humilité C'est une sorte de valoriser le contenu de l'oeuvre ; c'est une stratégie de s'humilier pour en contre point montrer la valeur de son écrit Le contenu de l'oeuvre est présenté tout comme son but. Au moyen-âge, il n'y a pas de titre : les titres que l'on trouve pour les oeuvres de l'époque médiévale sont souvent des citations issues du prologue. Le titre est incorporé au prologue et ce n'est pas un simple extrait de celui-ci comme on trouve au 21ème siècle. La dédiasse : le poète prétend donner ou faire don de son livre à un mécène ou à son Protecteur. Souvent la couverture du livre est l'image de quelqu'un qui est en train de composer un écrit. <...
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« Dan s un pr emier temp s, le projet d e Marie d e Franc e e st un e é m a n cip ation d’un projet et choix p er s o nn el. C e choix n’e st p a s pr é s e nt é comm e le fruit d’un e d é cision, m ais é crire signifie pour elle ob éir à un d evoir s a cr é. C ette idé e e st exprim é e d a n s le prologu e g é n ér al, à la p a g e 22. Dan s le s pr emier s ver s, on e nt e nd le mot Dieu ; elle cla s s e s o n projet d’écriture s o u s un e n é c e s sit é mor ale : Dieu a gr atifié un homm e d e s avoir & d’action, donc l’homm e doit utilis er c e s avoir. Le point le plu s import ant d’un ouvrag e s e situ e a u d é b ut d e l’ œ uvre a u moyen-â g e, et non à la fin comm e le d é montr e le 21 ème siècle.

Ainsi elle obéit à un dessin divin qui va entrainer un bénéfice moral qui apparait dans le vers 23. Marie de France est dont investit de 2 missions : utiliser le don de Dieu & se protéger du vice. Or Marie de France fait preuve de convictions inébranlables dans la présentation de son œuvre, puisque dans chaque lais se trouve un prologue où elle insiste sur le projet d’écriture de son ouvrage. On retrouve ceci dans le prologue de Guigemar (héro principal), qui commence par évoquer la calomnie et en particulier le risque de susciter de la jalousie envers Marie de France, qui suggère que son écriture est une écriture de qualité. Elle souhaite se démarquer des autres poètes, car elle cite son prénom. Elle veut se distinguer, d’une parce qu’elle donne son identité puis elle définit son projet d’écriture ce qui est non commun aux autres poètes. Marie de France ne veut pas reproduire un type d’écriture qui est déjà présent, on parle d’un désir de se singulariser en apportant sa touche personnelle, en se distinguant car elle ne traduit pas l’œuvre en latin. De plus, elle va rappeler dans chacun de ses lais, sa volonté du projet d’écriture comme Bisclauret (page 116) où elle précise dans les premiers vers « Puisque je me suis décidée à écrire des lais, je vais vous raconter … ».

A la page 83 on trouve une formule semblable. Pour rester fidèle à sa décision, Marie décide d’écrire un conte. Pourquoi écrire un lais? .. Le choix du lais que Marie de France retranscrit est justifié par l’intérêt personnel de Marie de France.

Son choix est dicté par le plaisir qu’elle prend à écrire.

En général dans les textes contemporains, le poète ne raconte pas son plaisir d’écrire, mais Marie de France ose le dire et par conséquent l’avouer. Dans le lais Yomec nous trouvons : « J’ai pensé et en ai eu le talent … » En ancien français, le talent signifiait un désir extrême d’écrire, même chose pour le lais du Chaitivel (page 148) « l’envie m’a prise de rappeler un lais » La plupart des lais sont éponymes, avec le nom du protagoniste principal.

Le plaisir que prend Marie de France lors de l’écriture, elle souhaite le communiquer à son lecteur. A la page 220, elle explique son désir de plaire au public, son but est d’être « plaisible au gens » (vers 4) Ce plaisir apporter à son lectorat tient au contenu de l’histoire qu’elle retranscrit ; ainsi avec le contenu même de son histoire elle transmet du plaisir. Sa deuxième motivation se définit par la transmission d’un patrimoine. Elle s’octroie un rôle de transmission par conséquent car Marie de France se définit souvent comme une détentrice d’un savoir qui mérite d’être connu. Souvent parce qu’elle a entendu une aventure extraordinaire, merveilleuse ou bien car cette aventure a un intérêt moral, donc elle mérite d’être écrite.. »

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