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Portrait Bel-Ami

Publié le 11/03/2015

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LE PORTRAIT DE Georges DUROY Maupassant a ici repris le procédé balzacien du héros qui se détache sur de nombreux personnages secondaires. Il est constamment présent et c'est souvent à travers son regard que l'on voit les autres personnages, en particulier les femmes. Maupassant le présente comme un type de l'époque, celui « d'un aventurier pareil à tous ceux que nous coudoyons chaque jour dans Paris ». Ce type, l'auteur l'a élaboré à partir des personnes réelles, Maizeroy, le baron de Vaux, Hervé de Maupassant (son frère), et lui-même ; il dédicace ainsi des exemplaires de son roman pour des admiratrices : « Hommage de Bel-Ami lui-même ». Biographie Réaliste En effet, Bel-Ami a des points communs avec son créateur : l'amour de la Normandie, l'horreur de la mort, le goût des femmes ; c'est cependant un être de fiction. Cet être de fiction, saisi dans une tranche de vie, a un passé et un avenir. Son passé n'est pas sans intérêt. Il est né vers 1855 dans le village de Canteleu près de Rouen. Ses parents tiennent un cabaret, mais lui ont payé des études au lycée vue. Ils sont très modestes pour faire de leur fils unique un « monsieur » ; Georges a échoué deux fois au baccalauréat, puis s'est engagé dans l'armée pour cinq ans ; on l'a envoyé en Algérie deux ans. Revenu à la vie civile, il n'a pas voulu rester à Canteleu et il est venu à Paris et, quand le roman débute, il est employé depuis six mois aux bureaux de chemin de fer. Son avenir est esquissé dans le dénouement : la députation et toujours des histoires de femmes. La progression du personnage Le roman tout entier est structuré autour de l'ascension de Bel-Ami ; tout va de pair, lieux de vie, femmes séduites, postes successifs occupés par le héros à La Vie française. On peut repr&eacu...

« Georges Duroy reçoit le surnom de « Bel-Ami » (I,5) ; c’est une enfant, la fille de sa maîtresse, Laurine de Marelle, qui l’appelle ainsi avec une certaine pertinence, si bien que ce sobriquet est repris par toutes les femmes et même par M.

Walter.

Mais cet aimable surnom va servir au héros de paravent dissimulant sa dangerosité.

Il incarne la beauté mâle de l’époque .

Georges a un physique avantageux, c’est peut-être même un idéal.

Ce Normand, grand, blond, aux yeux clairs, suit la mode avec ses cheveux bien coiffés avec la raie au milieu du crâne.

Mais c’est surtout sa moustache qui est importante.

À la fin du XIXe siècle, elle est considérée comme un attribut viril : « Il avait […] une séduction irrésistible dans la moustache.

Elle s’ébouriffait sur sa lèvre, crépue, frisée, jolie, d’un blond teinté de roux avec une nuance plus pâle dans les poils hérissés des bouts » (I, 2 ).

Cette moustache est un atout érotique : il promène « sa moustache frisée sur la chair blanche » de Madeleine (II, 1) Ce joli garçon, quoiqu’un peu vulgaire, peut être considéré comme un « sex symbol » des années 1880 .

Une psychologie complexe : Georges sait qu’il est beau et cela influence son comportement et sa psychologie .

Comme Narcisse, il aime à contempler son reflet.

Plusieurs fois, au cours du roman, il se regarde dans un miroir , d’abord en arrivant chez Forestier : « Un élan de joie le fit tressaillir, tant il se jugea mieux qu’il ne l’aurait cru » (I, 2).

Il en est de même en sortant : « il se regarda longuement, émerveillé d’être vraiment aussi joli garçon ».

Il est, vis-à-vis de lui-même, d’une complaisance peu ordinaire, il n’a aucun recul critique.

Par ailleurs, il est coquet, il vérifie souvent sa tenue, par exemple en arrivant chez Mme de Marelle : « Il alla droit à la cheminée pour constater l’état de ses cheveux et de sa toilette : et il rajustait sa cravate devant la glace quand il aperçut la jeune femme qui le regardait » (I, 5).

Le souci du paraître est chez lui essentiel : quand Madeleine et lui sont devenus « millionnaires », il s’achète une belle montre : « Vous ferez graver sur le chronomètre mes initiales G.R.C.

en lettres entrelacées au-dessous d’une couronne de baron » (II, 6).

Ses vêtements ne présentent pas d’originalité, Duroy s’attache plutôt à la manière de les porter : « Il inclinait légèrement sur l’oreille son chapeau à haute forme ».

Il joue fort bien du sourire et de la voix : on s’en rend compte dans sa conquête de Mme Walter : « il reprit, d’une voix contenue », « il lui parlait tout bas » (III, 3).

Duroy attache beaucoup d’importance à sa personne, mais ce n’est pas un esthète, il n’a aucun sens artistique .

Il est à l’image du grand trapéziste des Folies-Bergères (I, 1).

L’amour de soi mène à l’ambition : Duroy pense qu’il mérite ce qu’il y a de mieux.

Et ce qu’il y a de mieux, pour lui, c’est l’argent, ainsi que le montrent ses rêves : « Il épousait la fille d’un banquier à première vue » (par sa beauté !) Quand il fait la connaissance de Laroche-Mathieu, le pouvoir politique le séduit aussi : « Quel homme d’État je ferais à côté de ces polissons imprévoyants » (II, 5).

Un succès relatif, son mariage avec Madeleine. »

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