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portrait de javert

Publié le 01/06/2013

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Analyse du portrait de Javert dans les Misérables Dans de nombreux romans du XIXeme siècle, l'auteur décrit le commissariat comme un monde idéal dans lequel vivent des créatures pures, les agents de police. L'agent de police n'est pas un homme, c'est Dieu réduit à l'échelle humaine dans le seul but de faire régner la justice sur Terre. Il est parfait, ses idées sont admirables et ses sentiments remplis de bienveillance, il est ouvert aux autres et a, bien entendu, un physique aussi agréable que sa personnalité. Mais cette vision est-elle vraiment réaliste ? Victor Hugo bouleverse cette caricature de l'homme impeccable qu'est le fonctionnaire de police en inventant le personnage de Javert dans Les Misérables, un homme réduit à l'état d'animal féroce faisant régner la terreur par sa présence, qui puise sa puissance et son autorité dans la haine qu'il porte pour les « hors la loi « et son respect de l'autorité. Hugo peint en lui un personnage effrayant que ce soit d'un point de vue moral ou morphologique. Mais comment fait-il pour faire accepter ce nouveau portrait auquel le lecteur n'est pas habitué ? Comment parvient-il à faire ressentir de la haine et de la peur pour un personnage représenté depuis toujours comme parfait ? Nous montrerons dans un premier temps comment ce grand écrivain rend compte du portrait physique de l'agent, sa sauvagerie qui s'exprime aussi à travers son caractère intolérant envers les personnes sortant de la norme puisqu'il s'agit, là aussi, d'une forme de dé civilisation qu'est le fait de rejeter les personnes différentes.

« Avec les tournures impersonnelles « on voit les gencives » Hugo montre l’impassibilité de l’inspecteur ; son visage est de la matière qui bouge.

Son visage est déshumanisé, froid et ne laisse transparaître aucune émotion ni sentiments.

Mais pour avoir ne serait ce qu’un soupçon de sentiment, il faut avoir non seulement une âme mais aussi de l’intelligence pour les ressentir et les exprimer.

Or, ici Hugo réduit le volume du front de l’agent de police « les cheveux cachent le front », ce qui témoigne d’une certaine idiotie.

En effet, de nombreux philosophes sont représentés avec un front proéminent qui devait rendre compte de leur génie et de leur culture.

Javert impose tout de même le respect « l’air du commandement féroce ».

Mais comment un personnage peut-il paraître bête et en même temps être respecté ? Hugo peint tout simplement en plein milieu de ce visage, entre les yeux une « étoile de colère » qui atténue le sentiment d’idiotie que dégage ce personnage pour le remplacer par un sentiment de peur.

Sa haine et sa méchanceté morale semblent être si fortes qu’elles se répercutent sur son physique.

Mais qu’en est-il vraiment, de quoi provient sa colère visible ? Entrons dans son esprit pour observer ce qui s’y déroule. II.

Portrait psychologique et moral de Javert 1.

Entre admiration de l’autorité et haine de la rébellion : un justicier trop zélé Hugo prête à Javert de bons sentiments qui sont des qualités et font de lui un vrai justicier au niveau morale.

Avec sa « haine de la rébellion » et son « respect de l’autorité », l’inspecteur de police est considéré comme un homme admirable et intègre qui défend la veuve et l’orphelin au détriment des horribles malfaiteurs qui font le malheurs de la société.

Javert a une foi profonde dans sa fonction de représentant de la loi, et n’a pas le droit à l’erreur considérant qu’étant fonctionnaire il se doit d’être parfait.

Hugo fit de lui un adorateur de l’autorité.

L’autorité étant pour Javert dû à la fonction que l’on exerce, les détenteurs des plus hauts postes sont pour lui des générateurs d’admiration inépuisables.

En somme Hugo a conçu un Javert ayant tout le potentiel requis pour faire un parfait agent de police juste dans ses décisions et dans ses idées.

Mais à être un fonctionnaire trop zélé, ne prend-on pas le risque de sombrer dans l’excès ? 2.

Mépris et stigmatisation du misérable C’est ce qui arriva à Javert : sa fermeté se transforma en tyrannie et son respect se métamorphosa en ignorance.

En effet considérant que « le vol, le meurtre et tous les crimes » sont des formes de rebellions, il se créa en lui une haine envers les auteurs des actes criminels. »

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