Portraits différés Colonel Chabert/Lorenzaccio
Publié le 16/03/2015
Extrait du document
«
Lorenzo :
La description de Lorenzo est difficile puisque celui-ci porte un masque.
Cependant
c’est sa mère, Marie qui le perçoit le mieux en évoquant plusieurs Lorenzo.
Lorsqu’elle lui
raconte son rêve par exemple, elle dit « un spectre hideux qui vous tue en vous appelant
encore du nom de mère ».
Mais encore, elle parle aussi du « Lorenzino d’autrefois », de « cet
enfant » et dit même que « ce ne sera jamais un guerrier ».
Marie semble vouloir consever
l’image passée et enfantine de Lorenzo.
Elle évoque aussi dans un de ses rêves, un paradis
perdu où elle se voit bercée par une représentation idéale de son fils.
Cette image contraste
avec l’image qu’il renvoie dans le présent.
Le personnage de Philippe est l’un des personnages le plus important de la pièce.
En
effet, lors de sa discussion avec Lorenzo dans l’acte III scène 3, après que ce dernier lui ait
révélé sa vraie attitude, il le motive à passer à l’acte et le rassure sur sa vraie nature.
La notion
de masque est ici abordée : « Ne m’as-tu pas parlé d’un homme qui s’appelle aussi Lorenzo et
qui se cache derrière le Lorenzo que voilà ? » Philippe l’exhorte à s’affirmer et à retrouver sa
vertu et son honneur en le désignant comme le « nouveau Brutus » : « Mon Brutus ! Mon
grand Lorenzo ».
Cependant, la vision des autres personnages est aussi forgée par l’image qu’il se donne
devant eux.
En effet, tantôt il s’évanouit devant une épée, tantôt il s’intéresse aux armes :
« Montre-moi cette épée.
Ah garçon, c’est une brave lame ».
Il se montre aussi par moment
comme un libertin dépravé, compagnon du Duc : « Les lits des filles sont encore chauds de
ma sueur ».
Mais cela contraste avec l’image d’intellectuel qu’il se donne à certaines
occasions : « Si l’on vous a dit que je suis soldat, c’est une erreur ; je suis un pauvre amant de
la science ».
Cependant, l’image la plus contradictoire qu’il se donne est lors de ses
interrogations.
En effet, lors de sa discussion avec Philippe Strozzi dans l’acte III scène III, il
se questionne en disant « Suis-je un Satan ? » tandis qu’à l’acte IV scène 3, il dit : « Suis-je le
bras de Dieu ? »
Par conséquent, les multiples facettes de Lorenzo donnent à chacun une image fausse
de lui.
Seul Philippe Strozzi comprend vraiment ce personnage et l’encourage.
Cependant,
plusieurs autres personnages doutent des véritables intentions de celui-ci.
En effet, lorsque le
Cardinal Cibo apprend que Lorenzo s’est évanoui à la vue d’une épée, il rétorque : « Vous
croyez à cela, Altesse ? C’est bien fort ».
Giomo fait quant à lui état de vieux soupçons qui
fulminent dans sa tête..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Colonel Chabert
- (SA). En 1832, Balzac écrit colonel Chabert. Balzac est né
- fiche de lecture : le colonel chabert
- Fiche de lecture : Le Colonel Chabert
- Le personnage de CHABERT (le colonel) d’Honoré de Balzac