PRÉCIOSITÉ ET LITTERATURE
Publié le 14/03/2019
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PRÉCIOSITÉ. La préciosité est une tendance au raffinement dans le jeu des sentiments et de leur expression, qui se manifeste en France au cours de la première moitié du xviie s. Tandis que Malherbe s'efforcait d'imposer une expression poétique claire et naturelle, une tentative était faite pour réagir contre le négligé et la vulgarité qui régnaient à la cour d'Henri IV : en ouvrant son salon, peu avant 1610, la
marquise de Rambouillet voulait créer un foyer de politesse où l'élégance des manières et du langage fût la règle. Pendant près de cinquante ans, l'hôtel de Rambouillet, dont la période la plus brillante se place entre 1630 et 1645, reçut femmes du monde (la duchesse de Longueville, Mme de La Fayette, Mme de Sévigné), seigneurs à la mode (les marquis du Vigean et de Montausier, le Grand Condé, le maréchal de Souvré) et écrivains (Voiture, Benserade, Gom-bault, Godeau). On se réunit également chez la duchesse de Rohan, chez Mmes de Villeroy et de Saint-Nectaire, et, plus tard, chez M,le de Scudéry, chez la
les longues dissertations sur les sentiments des romans de Gomberville (Polexandre, 1619-1637), de La Calpre-nède (Cassandre, 1642-1660), de Madeleine de Scudéry (Artamène ou le Grand Cyrus, 1649-1653; Clélie, 1654-1660). Dès lors, la préciosité répond moins à l'image qu'en donne l'abbé de Pure [la Prétieuse ou le Mystère des ruelles, 1656-1658) qu'à l'affectation et au galimatias dénoncés par Molière (les Précieuses ridicules, 1659) et Somaize (Dictionnaire des précieuses, 1661).
La préciosité a cependant exercé une influence certaine sur la littérature psychologique et morale (les Maximes de La Rochefoucauld), sur l'évolution de la langue (P. Bouhours), sur la fixation de
«
LA PRÉCIOSITÉ
On
appelle ordinairement
préciosité
la littérature
mondaine française de 1630 à 1670.
La première de
ces dates peut appeler des réserves.
Le mot « pré-
cieuse » d'où cette littérature tire son nom n'apparaît
qu'en 1654, il désigne alors un certain type de femme
en vogue dans les salons mondains.
On peut cependant
considérer cette préciosité du milieu du siècle comme
l'aboutissement de tendances plus anciennes.
Un fait est sûr.
La préciosité est une littérature
de salon.
Les salons sont un phénomène nouveau dans
la société française.
Vers 1600, les gens polis et cultivés
prennent l'habitude de se réunir dans quelques hôtels
aristocratiques.
Ils ont le désir de se distinguer de la
cour, envahie depuis le bon roi Henri par les petits
nobles de province.
La légende veut que la marquise
de Rambouillet ait créé le plus célèbre de ces salons,
outrée de la grossièreté des Gascons compagnons
d'Henri IV.
Mais plus profondément, ces salons sont
des foyers d'opposition aristocratique à la monarchie.
Les Rambouillet se compromettent avec Concini.
Beau-
coup
de
ces hôtels ont des relations avec les Guise,
les Condé.
On accueille dans ces salons frondeurs
et jansénistes.
Si l'aristocratie se réfugie dans les salons, ce n'est
pas par un goût subit pour les charmes de la conver-
sation polie, c'est que son rôle politique a décliné
depuis 1550.
Chaque progrès de la monarchie absolue
la fait battre en retraite.
Ce n'est pas tant à la gros-
sièreté des Gascons ou des bourgeois de la cour qu'elle.
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