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Princesse de clèves

Publié le 14/10/2013

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-112395-370936Texte n °1 : La Princesse de Clèves Texte n °1 : La Princesse de Clèves Introduction : La Princesse de Clèves est un roman paru anonymement en 1678 ; il est encore marqué par une certaine forme de préciosité et comporte des débats affectifs et moraux à la mode en cette période classique. Le cadre historique est la 2e moitié du XVIe siècle, à la Cour d'Henri II. L'intrigue porte sur le conflit entre la passion et la raison. En ce qui concerne les 3 personnages principaux : le prince et la princesse de Clèves et M. de Nemours dont s'éprend Mme de Clèves alors qu'elle est déjà mariée. Situé au début du roman (1ere partie), notre extrait présente l'arrivée à la Cour de l'héroïne Mlle de Chartre. L'apparition de celle qui incarne la beauté parfaite donne lieu dans le texte à un retour en arrière permettant de la située sr le plan généalogique. L'accent est alors mit sur un personnage secondaire, sa mère et sur la manière dont elle a éduquée sa fille (parenthèses explicative), l'ensemble du passage nous montre à quel point cette présentation à l Cour est décisive pour l'avenir de cette jeune fille. Pb : Nous montrerons comment dans cette extrait, la description très organisée de l'héroïne mais aussi de l'éducation qu'elle a reçu, ressemble à une véritable démonstration qui révèle ici les dangers de la passion. I - L'art du portrait : L'effet de surprise : Mme de Lafayette ne livre pas d'emblée le nom de l'héroïne. Au début c'est au contraire une sorte d'énigme que débute le portrait, l'apparition d'une inconnue dans le microcosme de la Cour : « il parut alors une beauté à la Cour « (l.1). N'est-il pas permis de songer avant la lettre à l'arrivée intempestive de Cendrillon qui passe pour « une grande princesse qu'on ne connaissait point « et sur laquelle tous s'extasiaient au bal ? De même ici tous les regards se portent vers « cette beauté parfaite « (l.2) qui surpasse toutes les autres et suscitent leurs « admirations « (l.3). Le récit marque alors un temps d...

« classique du XVIIe siècle.

On tend vers l’universel et l’auteur suggère plutôt ce qui émane de son héroïne : « éclat », « grâce » et « charme ».

Ce sont plutôt des notions indéfinissables, subjectives mais qui crée un halo de connotations élogieuses qui font rêver le lecteur, d’autant plus que l’auteur utilise des hyperboles appuyés et des superlatifs des plus flatteurs : « une beauté parfaite », « un éclat qu’on a jamais qu’a elle ».

Mais a coter des ses hyperboles, l’auteur utilise subtilement des litotes : « les charmes », « la grâce ».

Charme est d’ailleurs dans son premier sens qui est de jeter un sort (époque médiévale), cela montre le grand pouvoir de l’héroïne qui n’a pas de défauts.

Ce manque de détails permet à chaque lecteur de s’imaginer son propre idéal de beauté. Passons aux caractéristique morales et intellectuelles, l’auteur n’insiste pas sur la formation intellectuelle, tout est dit dans une formule qui met sur le même plan faculté mentale et disposition physique « sa mère travailla » (ll.10-11) mais la grande préoccupation de Mme de Chartre « dont la vertu et le mérite est extraordinaire » n’est pas d’ordre intellectuel mais moral avec la vertu.

La mère se fixe un objectif paradoxal : non seulement lui « donner de la vertu » mais « la lui rendre aimable ».

Ce portrait physique et moral est aussi l’occasion d’un retour en arrière pour montrer les exigences d’une mère et l’éducation qu’elle a donné à sa fille. II- Les conseils d’une mère : 1) Originalité de cette méthode : Mme de Chartre, depuis son veuvage c’est éloignée de la Cour, « elle avait donné ses soins à l’éducation de sa fille » (l.9), elle n’est donc pas une mère comme les autres.

Dans ce passage central du texte, nous avons un développement qui utilise l’imparfait : « elle lui montrait », « elle lui contait », nous sommes sans doute dans une convention entre la mère et la fille et on note d’ailleurs une rupture avec des verbes au passé-simple : « elle songea » (l.11 temps du récit) et d’autres temps comme le présent de vérité général (l.12 : « la plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes ». C’est une femme intelligente, indépendante d’esprit qui refuse la conspiration du silence qui s’organise lorsqu’il s’agit de l’éducation des filles.

Elle, elle n’impose rien à sa fille, « elle faisait souvent à sa fille des peintures de l’amour » (l.15), ici une métaphore picturale assez vague (Watteau = peintre de l’amour), c’est une expression elliptique de l’amour qui laisse au lecteur libre de s’imaginer ce qu’il veut.

Les relations mères/filles sont basées sur une confiance réciproque comme le laisse supposer « persuader » (utilise les sentiments ≠ convaincre qui utilise des arguments, passion).

Ce paragraphe nous montre comment la mère insiste sur une qualité en particulier qui est la vertu. 2) Vertu et Amour : On s’aperçoit que la vertu est le but recherché de l’éducation qu’elle veut donner à sa fille mais ne parler que de vertu et pas d’amour, c’est prendre le risque que tous les efforts sont réduits à néant.

Aussi sa mère consacre-t-elle l’essentiel de son discours (ll 17-25) à montrer des désordres qui suivent la passion.

Alors qu’elle en dépeint les charmes bien plis succinctement (l.15 : « ce qu’il y a d’agréable ») en une phrase.

Dans sa phrase la vertu et l’amour sont totalement antithétique ou antinomiques et pour la mère il faut donc vivre en se conformant au paradoxe suivant : aimer la vertu et craindre voir refuser la passion.

Dans cette longue phrase, deux adjectifs s’opposent « agréable » et « dangereux » (l.15) et en fait chaque proposition montre le dilemme vertu-passion.

La structure syntaxique es marqué par des connecteurs logiques dont évidement ceux de la contradiction « mais », « aussi » et « que ».

Il s’agit donc d’une mise en garde qui commence par une phrase concession (« elle lui montrait ce qu’elle a d’agréable ») (versant agréable de la passion) mais ensuite elle développe l’antithèse entre l’amour et la vertu en donnant force détails (énumération en. »

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