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Proust, Passage de la Madelaine

Publié le 09/06/2018

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Exposé Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu…est sorti, ville et jardin, de ma tasse de thé (103-104) 1. Introduction Bonjour aujourd’hui nous voulons analyser un extrait du passage de la Madeleine. Mais pour qu’on le comprenne il faut le voir dans le contexte. Le passage est situé après les évènements qui traite le coucher de héros et ses rêves à Combray et il est aussi la fin de la première partie du chapitre Combray. Au passage de la Madeleine on remarque d’abord un changement de personnages. Ce n’est plus le héros du roman mais le narrateur qui parle. Il explique la différence entre la mémoire volontaire ou la mémoire de l’intelligence et la mémoire involontaire. La mémoire volontaire lui permet à se souvenir du drame de son déshabillage et le décor avant le coucher mais pas à autres choses qui lui semblent donc être mortes. En réfléchissant le narrateur découvre que ce n’est pas la mémoire volontaire mais la mémoire involontaire et le hasard qui nous permettent à nous souvenir du passé. Et il réalise que la vérité qu’il cherche est dans lui-même, dans son souvenir. Le narrateur comprend tout cela quand un jour il rend visite à sa mère qui lui offre une petite madeleine et une tasse de thé. Quand il goute cette madeleine trempée dans le thé, il vit une expérience incroyable du bonheur. Après cet évènement il se force à se souvenir, ca veut dire avec la mémoire volontaire, mais il ne réussit pas à se souvenir de nouveau. Et quand il essaye de ne plus y’penser et en croyant tous perdu et oublié le souvenir soudain fait l’effet d’une bombe : Le passage de la Madaleine encadre tout le Roman du Proust. Ça veut dire tous les sept tomes. Le passage semble comme ajouté, comme une coupure parce qu’il ne s’agit pas de l’enfance du narrateur et du héros mais du narrateur déjà âgé qui a déjà trouvé la vérité qu’il avait cherché tout le temps. Depuis ce moment-là le narrateur nous montre son chemin de comment il est arrivé à ce moment d’illumination et a enfin trouvé cette vérité. Ce passage est donc vu comme une scène-clé parce que le narrateur y comprend l’essentiel de lui-même et de sa vie et que le passé n’est jamais mort ou perdu mais qu’il vit dans les sensations, les souvenirs, la mémoire involontaire de notre présent. Le passage qui commence avec les mots « Et tout d’un coup… » présente plusieurs mouvements. - D’abord il y a le souvenir qui vient tout d’un coup et le narrateur se souvient du goût de la Madeleine trempée dans l’infusion de thé/tilleul que tous les dimanches martin sa tante Léonie lui en offrait un petit morceau (103) - Ensuite le narrateur réfléchit pourquoi seulement la vue ne lui avait rien dit mais le goût. - Puis il pense à la vie, la mort et le passé d’une dimension plus abstraite et philosophique - Après ces réflexions il plonge dans son esprit et les souvenirs continuent à se construire peu à peu, chambre par chambre - Enfin il essaye expliquer ce processus de mémoire en comparaison avec un jeu japonais et repart au décor de la visite chez sa mère et l’objet qui a déclenché cette vague des souvenirs. 1. Le premier mouvement commence avec les mots « Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu » qui font une parenthèse avec les derniers mots du passage « Tout cela…est sorti… de ma tasse de thé. Cette première phrase, en comparaison avec la plupart des phrases est surtout simple et courte, ce n’est pas une phrase longue et complexe ou une phrase qu’on appelle ‘typiquement proustienne’. Mais l’importance de la phrase tient justement à cette simplicité qui est e...
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« - Ensuite le narrateur réfléchit pourquoi seulement la vue ne lui avait rien dit mais le goût.

- Puis il pense à la vie, la mort et le passé d’une dimension plus abstraite et philosophique - Après ces réflexions il plonge dans son esprit et les souvenirs continuent à se construire peu à peu, chambre par chambre - Enfin il essaye expliquer ce processus de mémoire en comparaison avec un jeu japonais et repart au décor de la visite chez sa mère et l’objet qui a déclenché cette vague des souvenirs.

1. Le premier mouvement commence avec les mots « Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu » qui font une parenthèse avec les derniers mots du passage « Tout cela…est sorti… de ma tasse de thé.

Cette première phrase, en comparaison avec la plupart des phrases est surtout simple et courte, ce n’est pas une phrase longue et complexe ou une phrase qu’on appelle ‘typiquement proustienne’.

Mais l’importance de la phrase tient justement à cette simplicité qui est en contraste avec les autres.

Ça montre la soudaineté énorme qui envahit le narrateur et insiste sur une vitesse de l’émergence du souvenir à ce moment-là.

Cette soudaineté est également soulignée par le passé composé qui n’est qu’utilisé au début et à la fin du passage et qui fait un lien entre le passé et le présent par le souvenir.

De plus le narrateur joue un rôle passif car il n’est que le complément d’objet contrairement au souvenir qui est le sujet.

On peut l’expliquer avec la mémoire involontaire.

Ce n’est pas le narrateur et sa mémoire volontaire qui lui permettent à se souvenir mais la force de la mémoire involontaire qui vient par hasard, évoqué par des objets immatériels et qui ouvrent la porte des souvenirs. Le narrateur reconnait ce goût d’une madeleine trempée dans une tasse de thé et se souvient désormais des habitudes de son enfance quand sa tante lui offrait tout le dimanche matin aussi un petit morceau de madeleine trempé dans le thé.

Ces habitudes et rituels de la jeunesse passée son marqués par l’emploie d’imparfait en revanche au passé composé avant et les compléments circonstanciel (le dimanche matin, avant l’heure de la messe, avant déjeuner).

Il peut se souvenir même aux détails comme je cite : « parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe » et pas seulement au décor.

La phrase se focalise sur la source de ces souvenirs involontaires, le goût qui est le premier mot et aussi le sujet de la phrase principale.

Cette importance du goût est encore plus accentuée en utilisant l’allitération [ce], ce gout, c’était celui..

La phrase longue et complexe visualise la complexité de ce processus de mémoire qui construit peu à peu les souvenirs comme un grand bâtiment ou une cathédrale.

La métaphore du bâtiment est aussi reprise par la connexion entre la chambre de la tante et le personnage de la tante Léonie.. »

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