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Quel peut être, selon vous, l'intérêt de la lecture et de l'étude des œuvres du passé ?

Publié le 28/02/2011

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■ Sous l'influence des adultes et du travail scolaire, les élèves sont dirigés vers la connaissance des siècles autres que le leur. Le néophyte (voir Rappel de connaissances : vocabulaire) à la sortie du lycée a laissé une vaste partie du temps, consacré par lui à la littérature, dans la lecture et l'étude des œuvres du passé, Or les auteurs du XXe siècle provoquent une véritable fascination. Les classes les réclament, se plaignent souvent de n'en avoir pas travaillé un seul en cours d'année.    Mais tandis que certains sectateurs de la tradition, et du passé avant tout restent véhéments, beaucoup de demandes d'étude d'œuvres actuelles chez les élèves. Nouvelle querelle des Anciens et des Modernes ?

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« malgré cette contrainte, un net intérêt à la lecture et à l'étude de ces ouvrages. A.

Lecture des œuvres du passé = distraction et curiosité Finalement bien des élèves trouvent plaisir à cetterencontre.

C'est particulièrement visible pour le XIXe siècle.

Les statistiques nous apprennent que le public achètequatre cent mille exemplaires de Rimbaud en « Livre de Poche ».

Beaucoup de classes du second cycle apprécientvivement la magie des vers du Bateau ivre ou lisent avec plaisir Mallarmé ou Verlaine.

Presque toutes adorent,disent-elles, Baudelaire, réclament l'étude de Zola.

À la surprise de certains professeurs, le romantisme gardebeaucoup d'adeptes, Musset d'abord, mais aussi Hugo, Lamartine et même Chateaubriand « emportant] dans lesespaces d'une autre vie » une jeunesse marquée d'une nouvelle forme de mal du siècle et elle-même « tourmenté[e]et comme possédé[e] par le démon de [son] cœur ». B.

OEuvres du passé = savoir « Tout est dit depuis 2 000 ans, qu'il y a des hommes et qui pensent », affirmait La Bruyère, partisan des Anciens,lors de la fameuse Querelle...

fin XVIIe siècle.

Sans en arriver à cet excès d'amour pour les œuvres du passé,reconnaissons que nous ne pouvons pas tout savoir par notre seul siècle.

Nous acquérons des connaissances enlisant des ouvrages du passé.

Par ex.

sur la civilisation, la manière de vivre.

Véritable documentation entre autressur: — la vie aristocratique, son romanesque, son sens de l'honneur (Le Cid, Corneille...) ; — la société des privilèges où les grands seigneurs se « donnaient] la peine de naître tout simplement...

» et sepermettaient bien des excès (Almaviva dans Le mariage de Figaro, Beaumarchais ; ou Don Juan, Molière) ; — le monde des valets ; le rapport laquais/maître qui n'est plus guère connu de nos jours (Molière, Beaumarchais...); — le phénomène du « parvenu » présenté à travers les fermiers généraux, un cas social particulier aux XVIIe etsurtout XVIIIe siècles (Turcaret, Montesquieu) ; — la société bourgeoise, par exemple cherchant à marier ses filles (Lucien Leuwen, Stendhal ; Pot-Bouille, Zola...).— Autre exemple, les petits rentiers dans le Théâtre de Labiche ; — la montée de l'argent et de la place primordiale qu'il gagne dans nos sociétés (Balzac, toute la Comédie humaine ;Zola, L'Argent..).

On pourrait citer combien d'autres points de documentation grâce aux œuvres écrites sur un sièclesi riche et en pleine mutation-Mais il s'agit là d'une lecture encore assez extérieure, anecdotique même (exemple Lebal dans Mme Bovary, Flaubert). Les œuvres du passé nous documentent aussi sur les manières de penser d'autrefois qui ne sont plus forcément lesnôtres.

Donc : C.

Passé = culture Le terme « culture » reste attaché à des connaissances artistiques, littéraires, à un bagage intellectuel.

Mais ellesous-entend aussi une réflexion à partir de là.

C'est plus qu'une simple lecture alors des œuvres du passé, l'intérêtd'une étude plus approfondie apparaît. La réflexion, les rebondissements de la pensée personnelle à partir d'œuvres précédant le siècle où l'on vit,Montaigne montre comment y parvenir : lectures et études dans sa « librairie » (= bibliothèque) de volumes deSénèque et autres écrivains latins. Les œuvres du passé nous renseignent aussi sur l'évolution de la pensée et des recherches humaines.

Exemplecomment on parvient peu à peu à l'élaboration théorique d'abord d'un gouvernement démocratique.

Voir entre autresles livres de Montesquieu, Tocqueville (Épreuve 4).

Efforts de la littérature polémique : Voltaire, Diderot, Rousseau...Autre exemple : recherche du Bonheur.

Divers types de Bonheur envisagés, tâtonnement des conceptions (Épreuve3), différences des solutions (dans la vie éternelle avec Pascal ; sur terre, si possible dans le luxe, avec Voltaire ;dans un retour à la nature et au naturel, avec Rousseau ; dans une sagesse équilibrée à l'antique, pourMontaigne...). D.

Passé = conseils et modèles Nous pourrions y apprendre à vivre, car nous voyons les expériences de nos prédécesseurs (exemple Montaigne quiévolue du stoïcisme au scepticisme avant de trouver la sagesse de « bien faire l'homme»).

Nous admirons certaineshauteurs morales (exemple : Socrate, sa maïeutique [voir Vocabulaire technique], la grandeur — d'un héroïsmesimple — de sa mort). Nour pouvons en tirer profit et nous appuyer sur leur modèle (ainsi Colette voyant en Montaigne son « maître àpenser » ; Robespierre, admirateur fervent de Rousseau ; Bonaparte ayant pour livre de chevet La guerre des. »

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