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Quelle image du poète se dessine dans ces quatre poèmes?

Publié le 29/08/2014

Extrait du document

Dans les quatre poèmes du corpus, te poète s'engage : it apparaît comme une conscience politique qui juge. Dans trois des quatre poèmes, la voix poétique condamne et fustige le pouvoir en place. Dans Les Tragiques, d'Aubigné s'en prend violemment à Catherine de Médicis. Tout au long de l'extrait, la Reine est condam­née à être une sorcière, qui pousse «hurlements«, « sifflements« et «cris« ou « Iildôlatr[e] Satan«. Ces termes dépréciatifs, qui disent le pouvoir maléfique de la Reine, sont associés à une apostrophe qui use d'un tutoiement irrévérencieux f« Reine, tu as rempli... «) : la poésie se fait alors geste déictique. De même, dans 

Analyse du corpus

Ce corpus réunit quatre poèmes engagés d'époques très diverses : du xvie siècle (Agrippa d'Aubigné) au xxe siècle (Éluard), les poètes ont crié leur colère ou chanté leur enthousiasme dans leurs vers. Le corpus propose ainsi trois blâmes* (textes 1, 2 et 3), rédigés dans des registres différents (polémique* pour les textes 1 et 3) ; sati­rique* pour la fable de la Fontaine) et un éloge (texte 4). D'Aubigné et Hugo s'en prennent à des figures politiques de leur temps (Catherine de Médicis et Napo­léon III), La Fontaine préfère moquer l'ensemble des courtisans, avides de pouvoir et de reconnaissance tandis qu'Éluard célèbre les vertus de la liberté. Les formes poétiques choisies par les auteurs présentent une forte hétérogénéité : Hugo et Éluard adoptent une poésie qui se rapproche de la chanson ; La Fontaine préfère, quant à lui, le genre de la fable.

 

 

« Chapitre 1 La poésie [v.

1, 8] et montrés du doigt.

Dans ce poème, Hugo est non seulement voix poli­ tique mais aussi prophète et guide.

Il interpelle le« peuple des faubourgs» [v.

22] afin de lui montrer la voie de la sagesse et de la raison: celle de la« Vérité», de la« Probité», vertus alliées à la« Gloire» et à la« Liberté».

Un seul texte n'est pas une dénonciation: celui de Paul Éluard, qui propose, en pleine Occupation [1942].

un éloge de la liberté.

Le poète souhaite« écrifre]» le mot« liberté» sur tous les supports.

lanaphore* de la préposition «Sur» [«Sur les images dorées»; «sur la santé revenue», ...

] montre bien l'obstination du poète à défendre cette valeur républicaine fondamentale face à la capitulation française et la tyrannie nazie.

Ainsi, dans les quatre poèmes du corpus, la voix poétique est engagée et poli­ tique.

lacte d'écrire est un geste déictique, qui fustige les désordres de la cité ou appelle à l'événement d'un ordre social plus juste.

Question 2 Les poèmes d'Aubigné et de Hugo relèvent du registre* polémique.

Ainsi, ils usent tous deux d'apostrophes directes, qui montrent du doigt, pour le fustiger, le régime ou le monarque en place.

Dans Les Tragiques, Catherine de Médicis est interpellée en une apostrophe méprisante[« Reine, tu as rempli »l : le tutoiement dit tout le mépris du poète pour la souveraine.

De même, Hugo tutoie le « Bour­ sier>> ou l'« usurier» et les apostrophe afin de les condamner.

Un vocabulaire dépréciatif domine dans les deux poèmes : Catherine de Médicis est comparée à une sorcière, entourée de« démons», de« sorciers» et de« diables»; les hommes de Napoléon Ill sont des ivrognes, assoiffés de sang et d'or[« ventrus, coquins et riches»; «la table emplit l'École militaire »l.

De plus, la ponctuation expressive dit la colère du poète contre l'Empire[« et vive le salaire!») et son enthousiasme pour les valeurs démocratiques[« Liberté !»l.

lusage de la première personne, qui apparaît sous une forme redondante[« moi, je»l, renforce de même la force de conviction du propos.

Le texte de La Fontaine condamne aussi l'ordre social établi mais sur un ton moins véhément.

La fable relève du registre* satirique : les comparaisons* animalières dépréciatives [«Peuple caméléon, peuple singe du maÎtre») ainsi que la rime antithétique« être/parêtre», qui dit la superficialité des courtisans, font entendre le ton railleur du fabuliste, qui n'hésite pas à s'im­ pliquer dans la fable par le biais du pronom personnel de la première personne [«Je définis la cour>>) et à livrer une morale irrévérencieuse, qui moque la crédu­ lité royale[« Flattez-les [les rois], payez-les d'agréables mensonges/{.

..

] Ils gobe­ ront l'appât»].

Enfin, le poème d'Éluard appartient au registre* lyrique.

Le poète crie son amour de la liberté par l'usage de la première personne du singulier [«J'cris ton nom »l et de l'anaphore* de la préposition «Sur».

Le poète tisse un lien presque amoureux avec la liberté, dont il fait un synonyme de vie [«oiseaux, enfance, saisons, Je recommence ma vie» l.

Ainsi, le blâme se décline sur un registre* polémique ou satirique; l'éloge sur le mode lyrique.

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