Quelles sont les traces de la Seconde Guerre mondiale dans Zazie dans le métrtro ?
Publié le 20/09/2018
Extrait du document
Tout d'abord, à plusieurs reprises, les personnages évoquent la guerre, comme un événement passé, mais le plus souvent de manière décalée et surprenante.
1. La nostalgie des bombardements
Les bombardements de la dernière guerre sont d'abord évoqués par Gabriel et Turandot dans le livre (p. 38), alors qu'ils viennent de constater la fugue de Zazie. Dans le film, ce dialogue est transposé dans la rue, et s'y ajoute Gridoux, alors que Gabriel est sorti paniqué en pyjama, ce qui donne à ce passage une dimension plus collective. Dans les deux cas, les personnages présentent paradoxalement les bombardements comme une sorte de spectacle qui ne les effrayait pas et qu'ils appréciaient. Gabriel affirme : « moi je me marrais, je restais dehors à regarder le feu d'artifice», et assure dans le roman comme dans le film : « Au fond on avait pas la mauvaise vie». Dans le film, ses amis partagent sa nostalgie: ils s'assoient sur un banc comme pour mieux savourer ce bon souvenir commun. La panique provoquée par la fugue de Zazie est oubliée. Turandot regrette seulement de ne pas s'être mieux débrouillé « avec le marché noir » ! Loin d'être une période sombre pour nos personnages, la guerre est rappelée comme un « bon vieux temps », Dans le film, pour suggérer que la conversation sur la guerre s'étend, le dialogue sur le banc est coupé et l'on voit avant ce moment Zazie qui est abordée par Trouscaillon.
«
1-
Les souvenirs explicites de la guerre.
Comment Queneau détourne-t-i --�
l 'imager ie hab itue lle de la guerre à travers ces évocations?
U -Des allusions implicites à la guene .
En quoi la personnalité trouble
deTrouscaillon peut évoquer le climat malsain de l'Occupation? Quels
sont ses rapports avec les autres ?
Ill- Un dénouement explosif.
En quoi l'importance du thème de la guerre
à la fin de l'œuvre peut-il changer la perception qu'on pouvait avoir de
la port ée de l'intrigue ?
Corrigé édigé
Introduction
Roman de Raymond Queneau publié en 1959, Zazie dans le métro porte
encore les stigmates de la Seconde Guerre mondiale, tout comme le film
de Louis Malle.
Pourtant, le sujet de cette œuvre, le séjour à Paris d'une
fillette pour un week-end chez son onde, semble bien léger, son registre
est d'ailleurs réputé pour être comique et extravagant Quelles traces de ce
passé collectif traumatisant peut-on identi-
f ier dans le roman et dans le film ? Il s'agira
de comprendre en quoi l'intrigue nous fait
rev ivre, de façon décalée et fantaisiste, des
épisodes pourtant tragiques et lourds de
notre histoire .
Nous pourrons, dans un pre-
mier temps, aborder les souvenirs explicites de la guerre évoqués dans
l'œuvre, avant de relever les allusions implicites à l'univers de l'Occupation.
Enfin, nous étudierons le dénouement explosif de l'œuvre, qui modifie la
perception que ron pouvait en avoir..
»
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