QUESNEL (Pasquier)
Publié le 17/03/2019
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QUESNEL (Pasquier), théologien français (Paris 1634 -Amsterdam 1719). Fils d'un libraire d'origine écossaise, il fit des études chez les jésuites du collège de Clermont, puis entra à l'Oratoire (1657). Prêtre (1659), il se lia avec Arnauld au séminaire de Saint-Magloire. Chargé, à la maison Saint-Honoré, de conférences sur l'Église (1669-1678), il publia de nombreux ouvrages de piété [Abrégé de la morale de l'Évangile, 1672 ; Conduite chrétienne tirée de l'Écriture sainte et des Pères de l'Église, 1679), mais son édition des œuvres de Léon le Grand (1675) fut mise à l'index comme imprégnée de jansénisme. Exilé à Orléans (1681), il refusa de signer un formulaire contre la philosophie de Descartes (1684) et rejoignit Arnauld à Bruxelles. Considéré comme le chef du jansénisme à partir de 1694, il fut emprisonné à Malines, s'évada, se retira à Liège puis en Hollande (où il fut intégré au clergé
d'Utrecht). Il se consacra alors à justifier la pensée d'Arnauld et la sienne propre (le Nouveau Testament en français avec des réflexions morales, 1693; Pensées pieuses tirées des Réflexions morales du Nouveau Testament, 1711) : cette entreprise fut plusieurs fois condamnée par Rome (bref Universi de Clément XI, 1708 ; bulle Unigenitus, 1718) et Quesnel mourut en exil. Son influence lui survécut cependant à travers son Recueil de lettres spirituelles sur divers sujets de morale et de piété (1721-1723).
«
QUESNEL Pasquier (1634-1719).
La figure du père
Quesnel domine la troisième génération du jansénisme.
celle qui, à la fin du siècle, recueille l'écrasant héritage
d'Arnauld et de Pascal, premiers défenseurs de la doc
trine de Saint-Cyran et de Jansénius.
Pasquier Quesnel
unit en lui la ferveur des «augustiniens » de la première
génération et la passion des polémistes de la deuxième
génération.
Après avoir reçu, pendant sept ans, l'enseignement
des Jésuites au collège de Clermont, puis étudié la théo
logie, ce fils d'un libraire parisien d'origine écossaise,
né rue Saint-Jacques, entre à l'Oratoire en 1657.
JI est
bientôt, en 1662, à la direction de l'Oratoire de Paris et
ne cache pas ses sympathies pour le parti janséniste et
son admiration pour Arnauld.
Ses premiers écrits sont
des ouvrages de piété.
Son souci est, alors, plus de prê
cher une morale sévère, dans la ligne de Saint-Cyran,
que d'attiser les controverses théologiques à un moment
où Arnauld donne l'exemple de la conciljation.
C'est
ainsi que son Abrégé de la morale de l'Evangile, qui
paraît en 1671, rassemble, selon Voltaire, « une foule de
maximes saintes et pleines d'une onction quu gagne le
cœur».
Aucune autorité ecclésiastique n'y trouve d'ail-.
»
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