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RACINE: ETUDE DES PIECES

Publié le 29/03/2012

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(1639-1699)

Racine naît à la Ferté-Milon, le 15 décembre 1639, d'une famille de très petits fonctionnaires de petite bourgeoisie. Ses parents meurent quand il est tout enfant. Il reste orphelin, absolument sans fortune, élevé par charité. Sa grand-mère et sa tante, religieuses à Port-Royal, emmènent avec elles le petit garçon qui entre à dix ans aux Petites écoles de Port-Royal. Port-Royal, foyer du jansénisme, mouvement suspect aux autorités, finit, malgré la couleur sombre de son catholicisme, à la suite de circonstances fort complexes, par représenter en face de l'absolutisme royal une sorte de refuge de la liberté de l'esprit. Après deux ans passés au collège de Beauvais (où l'atteignirent peut-être les contre-coups de la Fronde) Racine revient à Port-Royal et y devient le seul élève des Solitaires qui lui dispensent une culture humaniste très complète. Adolescence studieuse et contrainte, où la distraction est représentée par la lecture (qu'on lui interdit d'ailleurs) du célèbre roman antique: Théagène et Chariclée, où se retrouvent curieusement les schémas de la plupart des intrigues raciniennes. A la fin de ses études, il cherche un moyen de vivre, tente auprès d'un oncle à Uzès la carrière ecclésiastique (un bénéfice), mais avant d'entrer dans les ordres renonce à faire l'hypocrite, comme il dit, revient à Paris (1663) et profite de l'institution par Colbert d'un véritable mécénat royal pour se concilier, par l'Ode sur la convalescence du Roi (juin 1663) et la Renommée aux Muses (octobre 1663) la bienveillance du roi, matérialisée par une pension...

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« RAC.lNE 295 tateurs, puis Alexandre qui fut un triomphe éclatant: c'était la glorification optimiste du monarque bienfaisant et irrésis­ tible {1665).

Alors Racine, dans l'intérêt de sa propre carrière, rompt à la fois avec Molière qui l'avait aidé et avec les jansénistes qui l'avaient élevé.

Sa carrière théâtrale es~ brillante, jalonnée par des .

succès tous discutés; mais éclatants: Andromaque (1667), les Plaideurs (1668), Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1675), un triomphe, enfin Phèdre (1677), qui fut l'occasion d'une cabale de grands seigneurs et d'un scandale: une polémique ayant opposé amis èle Racine et grands seigneurs hostiles, le roi dut apaiser Je conflit.

Racine considère alors que le moment est venu pour lui d'opter entre sa carrière théâtrale et sa carrière de courtisan_.

Le roi lui offre la place d'historiographe, c'est-à-dire d'historien officiel, situation difficilement conciliable avec celle d'auteur dramatique; d'autres considérations jouent aussi dans le même sens, la lassitude de Racine devant les attaques dont il est l'objet, sa · réconciliation discrète avec Port-Royal ennemi du théâtre, le relatif déclin de la tragédie en face de l'opéra triomphant Il ne revient au théâtre que pour deux commandes royales : Esther (1689), écrite pour les jeunes.

filles de ·la maison d'éducation que patronnait Madame de Maintenon, et Athalie (1691).

Il fait deux parts dans sa vie, l'une consacrée à sa vie de famille pieuse et rangée (il s'était marié en renonçant au théâtre); l'autre à ses fonctions officielles à la cour.

Il n'oublie pas ses amis jansénistes pour ·lesquels il écrit sans le publier un Abrégé de l'histoire de Port-Royal.

Il meurt le 11 avril 1699, d'un cancer au foie.

l'œuvre de Racine Malgré les Plaideurs, ·merveilleux divertissement satirique, à la .fois comédie de mœurs judiciaires et bouffonnerie aristophanesque, Racine est essentielle­ ment un auteur tragique.

Il est même possible de dire sans paradoxe que l'œuvre de Racine représente la seule tragédie française: avant, c'est le drame cornélien, d'essence toute différente, héroïque et histo­ rique; après lui, tout le génie de Voltaire ne réussit pas à ressusciter une forme littéraire entièrement épuisée.. »

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