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RANCÉ Armand Jean Le Bouthillier de : sa vie et son oeuvre

Publié le 29/11/2018

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RANCÉ Armand Jean Le Bouthillier de (1626-1700). Un des plus célèbres convertis du Grand Siècle. Tonsuré dès 1635, il est le plus jeune chanoine de France, titulaire de nombreuses charges ecclésiastiques, abbé commendataire de plusieurs abbayes. Ce fils de bonne famille, filleul de Richelieu, suit avec facilité de brillantes études (helléniste, il publie à quatorze ans les Odes d’Anacréon avec des commentaires en grec) qu’il poursuivra jusqu’au doctorat de théologie (1654). Durant trente ans, il mène la vie dissipée d’un abbé de cour passionné de chasse et joli prêcheur (« juste-au-corps violet d’une étoffe précieuse, une cravate de points des plus à la mode, une chevelure longue toujours bien frisée et poudrée... »). Deux morts, celle de son amie, la duchesse de Montbazon, en 1657, et celle de son protecteur, Gaston d’Orléans, en 1660, provoquent sa conversion : « Je résolus dès ce moment d’être autant à Dieu que j’avais été au monde ». Après une retraite, il prend l’habit cistercien (1662), s’établit dans son abbaye de Notre-Dame-de-la-Trappe et obtient de Rome l’autorisation d’y faire appliquer la règle de stricte observance. Surnommé L’Abbé Tempête, il est sévère et excessif dans sa réforme (exposée dans De la sainteté et des devoirs de la vie monastique, 1683, son principal ouvrage). Sa condamnation sans nuances ni réserves des études monastiques provoque un conflit avec les chartreux et les mauristes, que Bossuet (ami et admirateur de Rancé, ce « second saint Bernard ») parvient à apaiser. La réforme s’étend, et la Trappe reçoit plus de 4 000 visiteurs par an. Par ces visites et par la correspondance active que Rancé entretient avec les grands de son temps (Louise de La Vallière, Mme de La Fayette, le cardinal de Retz), le renouveau spirituel touche religieux et laïcs. Les derniers écrits de l’abbé sont d’ailleurs adressés aux fidèles : telle la Conduite chrétienne (1697), à la duchesse de Guise; les Maximes chrétiennes et morales (1698); les Réflexions morales sur les quatre Evangiles (1699). Des Lettres spirituelles feront l’objet d’une publication posthume (1701).

« l'ordre cistercien et, par ses relations, sa correspondance et ses écrits, influença fortement la spiritualité de son époque.

BIBLIOGRAPHIE The Leuers of A.J.

de Rancé { ...

].

éd.

A.J.

Krailsheimer, Kalarnazoo (Michigan).

Cistercian pub li ca tio ns, 1985, 2 vol.

A consulter.

-Chate aubr iand .

Vie de Rancé, 1844 (très person­ nel): H.

Brem ond .

l'Abbé Tempête, Paris, 1929 (partial); M.

O.

Poinsenet, la France religieu.�e du xvtl' siècle.

Paris .

1952: A.J.

Krailsheimer.

A./.

de Rancé.

Abbot of the Trappe, Oxford, Cla­ rendon Press.

1974 (à consulter pour sa bibliographie).

G.DECLERCQ. »

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