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RAPIN (Nicolas)

Publié le 19/03/2019

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RAPIN (Nicolas), magistrat et écrivain français (Fontenay-le-Comte v. 1540-Poitiers 1608). Avocat au Parlement de Paris de 1562 à 1569, vice-sénéchal de Fontenay de 1576à 1585, nommé lieutenant-criminel à Paris en 1584, Rapin prit le parti des « Politiques » (loyalistes ennemis de la Ligue), participa en 1590 à la bataille d'Ivry dans les rangs de l'armée d'Henri de Navarre (le futur Henri IV) et fut, en 1594, l'un des corédacteurs de la Satyre Ménippée. Après la victoire d'Henri IV, il rentra à Paris avec l'armée royale et reçut la charge de rétablir l'ordre dans la capitale, puis dans plusieurs provinces. En 1605, il se retira sur ses terres de Fontenay et consacra à l'activité littéraire les dernières années de sa vie.

 

Constituée de pièces écrites les unes en latin, les autres en français, l'œuvre de Rapin comporte, outre des traductions d'auteurs anciens (Ovide, Martial et surtout Horace), d'Italiens (il donne, en 1572, une traduction du chant XXVIII du Roland furieux de l'Arioste) et de la Bible {Sept Psaumes pénitentiels traduits en 1588), un ensemble assez varié de pièces personnelles, les unes en vers (ce sont les plus nombreuses), les autres en prose. C'est aux Plaisirs du gentilhomme champestre (1575), poème inspiré par les Plaisirs de la vie rustique de Pibrac qui connut, de 1575 à 1700, quarante rééditions, que le poète dut sa célébrité. Outre des pièces amoureuses, très diverses elles aussi, les unes de veine gaillarde [la Douche, 1598), les autres d'inspiration néoplatonicienne [VAmour philosophe, 1599) ou pétrar-quiste comme les trois groupes de sonnets publiés en 1572, 1581 et dans l'édition posthume de ses œuvres, le reste de la production poétique de Rapin est essentiellement constitué de pièces de circonstance, les unes relatives à de menus événements de la vie personnelle du poète (tel le poème inséré dans le recueil collectif intitulé la Puce de Mme des Roches), les autres — ce sont les plus nombreuses — à divers événements de la vie politique du royaume, fort agitée à l'époque ; c'est notamment le cas des vers publiés à la suite de la Satyre

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)RAPIN Nicolas (1539-1608).

Né à Fontenay-le-Comte, dans le Poitou, il est reçu avocat au parlement de Paris, avant d'accéder aux fonctions de vice-sénéchal en bas Poitou ( 1573), puis de grand prévôt de la connétablie de France (1584).

Après la mort de Henri (Il et le triomphe de la Ligue, il se rallie à Henri de Navarre et chante en vers anapestiques la victoire d'Ivry (1590).

Appartenant au camp des « politiques » et hostile à la Ligue comme aux réformés intransigeants, il prend part à la rédaction de la Satyre Ménippée (1594), qui prépare l'entrée du roi à Paris.

En récompense des services rendus, Henri IV le nomme lieutenant criminel de la prévôté de Paris.

Homme de robe avant tout, Rapin rime au gré des cir­ constances : Épitaphes (1570), xxvut" Chant du Roland f urieux de l'Arioste, traduit en stances de huit vers (1572), Psaumes de la pénitence (1588).

Ses œuvres éparses ne seront réunies qu'après sa mort (Œuvres com­ plètes, latines et françaises, 1610).

Rapin se distingue par son talent vigoureux et gaulois dès 1579, lorsque, à l'occasion d'un jeu littéraire, il évoque avec une rude franchise le bonheur de la puce « parquée au beau milieu du sein » de Catherine des Roches, qui, avec sa mère 2014 Madeleine, tenait alors salon à Poitiers.

Ses solides vertus provinciales, qu'il estime communes à «Nous autres Poictevins nourriz à la rustique>>, se confirment dans ses pièces ultérieures, qu'il s'agisse des Plaisirs du gentilhomme champêtre (1583), où il cultive la veine horacienne, ou bien des Vers mesurés rimés (recueillis dans les Œuvres complètes), dans lesquels les recherches savantes de Baïf se concrétisent avec une fougue et une vivacité proches parfois de la phrase parlée, chantée ou haletée.

BIBLIOGRAPHIE Œuvres.

-Éd.

critique des Œuvres deN.

Rapin par Jean Brunei etE.

Brethé, tomes Jet U, Genève, Dro z , 1982, to m e III, Genève, Droz, 1983; quelques pièces de Rapin en o nt été pu b liés par A.-M.

Schmidt dans son anthologie des Poètes du xvi' siècle, Paris, Gallimard, La Pléiade, p.

1011 .

1014-1017.

Études.

- J.

P1a tt a rd , «Poèmes inédits de Nic o la s Rapin>>, Revue du seizième siècle.

1922; M.

Raymond, l'Influence de Ronsard sur la poésie française (1550- 1585 ), Paris, Champion, 1927, t.

II, p.

256-258; J.

Brunei, Nicolas Rapin.

Étude biogra­ phique et littéraire, thèse Paris IV, 1988.. »

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