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Rapport entre la poésie et la beauté

Publié le 12/01/2023

Extrait du document

« Le poète est fréquemment associé à une figure de rêveur, perdu dans un idéalisme qui l’éloigne du monde réel.

Charles Baudelaire a d’ailleurs longuement mûri sa conception de la beauté et en a souvent propulsé des définitions dans ses poèmes.

Cependant, la poésie a peut-être d’autres ambitions que la beauté.

Dès lors, il serait judicieux de se demander si la poésie ne se limite qu’à l’expression de la beauté.

Pour ce faire, nous verrons en premier temps que ce genre littéraire a pour devoir de rendre la réalité plus agréable, mais que son rôle ne se réduit pas qu’à exprimer la beauté. La poésie semble en effet se destiner à exhaler la beauté des choses et des êtres, à l’instar du mouvement Parnasse, qui prône la recherche de la perfection. En effet, par refus des coutumes romantiques pour l'épanchement des sentiments, certains poètes revendiquent une poésie qui aspire à la perfection du langage poétique sans souci de son utilité morale ou politique.

Seule la qualité de l'écriture (ses valeurs sonore, rythmique…) compte.

Théophile Gautier, pourtant venu des cercles romantiques, ouvre la voie à cette conception littéraire avec le recueil Émaux et Camées, où il illustre ce principe en poésie.

Il voit dans le poète un sculpteur du langage chargé de donner à celui-ci l'immortalité et la perfection d'une statue de marbre. Il est aussi très récurrent dans la poésie que la nature soit célébrée, voire idéalisée.

En effet, pour de nombreux poète, elle renferme un monde insoupçonné de merveilles qui reste à être révélées.

C’est le cas de Francis Ponge dans son recueil de 32 poèmes en prose, le Parti pris des Choses, dédié à la description des « objets du quotidien ».

En effet, le poète souhaite porter un regard nouveau sur ces éléments banals et retrouver devant eux ses facultés d’émerveillement.

On constate dans ses poèmes une attention particulière au moindre détail, comme s’il observait les objets à travers une loupe.

Cette démarche méticuleuse traduit sa profonde fascination pour la nature, et sa volonté de découvrir ses richesses. En outre, les figures féminines sont aussi embellies et présentées comme des modèles dans le genre poétique.

Par exemple, dans recueil de Baudelaire des Fleurs du Mal, la femme est au coeur de ses poèmes, et plus particulièrement dans la section « Spleen et Idéal».

En effet, cette dernière est décomposée en différents cycles, chacun correspondant à une femme ayant marqué la vie du poète: Jeanne Duval, Madame Sabatier et Marie Daubrun.

Baudelaire porte effectivement une profonde fascination pour les femmes dans cet ouvrage, jusqu’à en faire de véritables icônes.

Jeanne Duval, par exemple, est décrite comme l’incarnation de l’amour sensuel.

Plus que la volupté, il voit dans cette femme une vraie source d’évasion par l’exotisme et par le plaisir.

Sa beauté, de même que le parfum de sa chevelure font naître en lui un univers de sensations qui le fait voyager.

Les femmes qu’il rencontre sont donc magnifiées et idéalisés par son habile maniement de l’art poétique.

Mais la poésie est avant tout un médium littéraire; si ses caractéristiques majeures sont l'expression de la beauté, elle peut utiliser ces mêmes moyens au service d'autres ambitions. Pour autant, la poésie a bien d’autres fonctions que celle de se soucier de créer du beau.

En effet, elle doit d’abord susciter des effets précis, notamment choquer ou bouleverser le lecteur, tel que dénoncer ce qui leur paraît condamnable et mettre en évidence les travers de la société.

Cet engagement est notamment développé par Victor Hugo, avec par exemple «L'Enfant» dans son.... »

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