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RÉGNIER (Henri de)

Publié le 21/03/2019

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RÉGNIER (Henri de), écrivain français (Honfleur 1864 - Paris 1936). Après des débuts parnassiens (les Lendemains, 1885 ; Apaisement, 1886 ; Sites, 1887 ; Épisodes, 1888), il entre dans la mouvance du symbolisme avec les Poèmes anciens et romanesques (1887-1890) et Tel qu'en songe (1892). Partant d'intercesseurs fort divers (Leconte de Lisle, Mallarmé, Sully Prudhomme, Verlaine), il élabore un art poétique très personnel dans son syncrétisme même et que caractérisent un ton délicat et fuyant, une préciosité longuement décantée et des thèmes où passe le charme nostalgique du xvme s. (les Jeux rustiques et divins, 1897 ; les Médailles d'argile, 1900 ; la Sandale ailée, 1906 ; le Miroir des heures, 1911). Des êtres et des choses, des idées comme des passions, « il reste un bloc égal qui semble le tombeau/Du songe, du silence et de la solitude » (la Cité des eaux, 1902). À l'alexandrin, toujours ample, Régnier substitue volontiers le vers libre et sa richesse musicale, propre à évoquer les splendeurs mortes de Versailles (qui inspire également ses romans : la Double Maîtresse, 1900 ; le Bon Plaisir, 1902) et de Venise (Esquisses vénitiennes, 1906; l'Altana ou la Vie vénitienne, 1929 ; le Voyage d'amour, 1930). Ses contes (Contes à soi-même, 1893 ; la Canne de jaspe, 1897 ; les Bonheurs perdus, 1924) ont le même parfum des roses fanées, des soies passées, des lagunes immobiles. En 1896, il avait épousé la seconde fille de J. M. de Heredia, connue en littérature sous le nom de Gérard d'Houville.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)HENRI DE RÉGNIER Henri de Régnier, né à Honfleur, appartient à une famille fière de ses origines aristocratiques.

A vingt ans, il s'orientevers la diplomatie; mais la littérature l'accapare bientôt.

Romancier et conteur délicat, il survit principalement commepoète, grâce à l'harmonieuse perfection de son art.

Henri de Régnier sut assouplir son talent aux modes poétiquesde sa génération.

Ses premiers recueils, Lendemains (1885), Apaisements (1886), Sites (1887), accusent lesinfluences de Vigny, de Victor Hugo, de Sully Prudhomme.

C'est à partir du volume suivant, Épisodes (1888), qu'onassiste à un renouvellement de sa manière.

Le poète, dès lors, recourt volontiers à des symboles pour exprimer sesétats d'âme.

Ce symbolisme s'affirme dans les Poèmes anciens et romanesques (1890), dans Tel qu'en songe (1892)et atteint son apogée dans Les Jeux rustiques et divins (1897), par exemple, l'ivresse de la création poétique estfigurée par celle du potier qui sculpte sur un vase les formes de la vie universelle.

Pendant toute cette périodesymboliste, Henri de Régnier utilise fréquemment le vers libre.

Puis, sous l'influence de Heredia, qui est devenu sonbeau-père, il s'oriente vers une poésie plus plastique; Les Médailles d'argile (1900) sont dédiées à André Chénier.Les poèmes de La Cité des eaux (1902) traduisent avec une mélancolique ferveur son goût pour l'ordonnance duchâteau et du parc de Versailles.

Les derniers recueils enfin, La Sandale ailée (1906), Le Miroir des heures (1906-1910), Vestigia flammae (1920), sont d'un lyrisme plus direct, mais toujours décent et grave. Le symbolisme de Henri de Régnier, clair et immédiat, emprunte à l'antiquité grecque la plupart de ses images.

Avecsa distinction hautaine et sa technique rigoureuse, ce poète demeure plus proche des traditions classiques etparnassiennes que des audaces modernes : Si tu veux être heureux, ne cueille pas la roseOui te frôle au passage et qui s'offre à ta main;La fleur est déjà morte à peine est-elle éclose,Même lorsque sa chair révèle un sang divin.(Vestigia flammae). »

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