REQUISITOIRE contre les Petits poèmes en prose de Baudelaire
Publié le 09/06/2012
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Nous pouvons à présent en venir à la banalisation de la mort et des mouvements destructeurs en général. Dans « La corde «, poème numéro XXX, le lecteur a tout simplement l’opportunité d’assister au suicide d’un enfant par pendaison, sans même que le texte traduise l’horreur et l’effroi du narrateur (l’enfant se verra appelé « petit monstre « par le narrateur, un surnom plutôt déplacé étant donné la situation). La violence du combat des deux frères du « Gâteau «, poème XV, est une illustration de plus de la banalisation de la mort : le pain déclenche une « guerre parfaitement fratricide «. Permettez-moi de retenir votre attention sur le « parfaitement «, expression une fois de plus déplacée étant donné le contexte. Enfin, Monsieur Baudelaire exprime tout son dédain pour le public dans le poème VIII « Le chien et le flacon «. Dans ce dernier, il déclare que le public, comme le chien, préfèrera des « ordures soigneusement choisies « à un parfum délicat. Monsieur Baudelaire se croirait-il supérieur aux Français (qu’il qualifie de « scatophage « en matière de littérature dans « Mon cœur mis à nu «) et par conséquent aux personnes ici présentes ?
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