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Résumé et structure dramatique de Dom Juan

Publié le 12/01/2015

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CINQUIÈME ACTE Dom Juan a cru trouver la parade aux menaces auxquelles il a été confronté dans l'acte précédent. Il peut supposer avoir trouvé la solution du conflit qui l'oppose au monde extérieur. Par l'hypocrisie, il éliminera définitivement tous les obstacles qui se dressent sur son chemin et entravent une liberté qu'il veut totale. Ce procédé lui réussit parfaitement à l'égard de son père qu'il trompe avec la plus grande facilité, grâce à son talent d'acteur. Mais il est tenu en échec par Dom Carlos qui ne se laisse pas prendre à son jeu. De ce côté-là déjà, l'échéance se rapproche. En donnant le change, en troquant l'apparence contre la réalité, Dom Juan peut croire avoir gagné, il peut s'imaginer qu'il a dénoué le conflit avec les forces qui l'entourent et le pressent. Mais il sera vaincu par l'existence de cette réalité supé¬rieure qu'il s'est acharné à nier. Dom Juan a perdu son pari. En misant entièrement sur la raison, il en a mis au jour les limites, l'impuissance à répondre aux vraies questions qui se posent aux hommes. L'enchaînement des faits est donc secondaire par rapport au débat d'idées. Les faits n'ont de valeur qu'en tant que révélateurs des idées. C'est pourquoi si, sur le plan de l'intrigue, la structure dramatique peut paraître décousue et peu cohérente, sur un autre plan qui double constamment celui de l'action, le plan intellectuel et spirituel, se déroule un conflit implacable mu par une implacable logique et obéissant à une conséquence sans faille jusqu'à l'inévitable dénouement. Constamment vainqueur, et sans grand mérite, dans ses discussions avec Sganarelle, Dom Juan est finalement vaincu. Par le Ciel? Ou plutôt par lui-même, pour avoir fait le mauvais choix ? On peut lire très diversement cette fin specta¬culaire prévue pour une «pièce à machines». On peut y voir un effet proche du Grand Guignol qui tournerait en dérision la superstition. La Statue ne vaudrait guère mieux que le Moine bourru, cher à Sganarelle, et dont se moquait Dom Juan. Sganarelle a le dernier mot en réclamant «ses gages» à un Ciel injuste qui foudroie son maître avant que celui-ci ne l'ait payé. En retournant en farce un dénouement qui apparentait trop cette comédie à une tragédie, Molière ramène les specta¬teurs sur la terre et même au terre à terre. Pourtant, l'extrême originalité de ce Dom Juan, sa richesse me paraît être non dans la pluralité sélective des lectures, des sens, des interprétations, mais dans leur pluralité simultanée. La structure dramatique au lieu de dessiner une linéarité fermée, confortablement calée sur le dénouement, offre une sorte de combinatoire de variantes qui se superposent sans s'exclure, une surface ouverte, polysémique, livrant un sens fondamentalement ambigu.
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« 212 / Molière.

Œuvres majeures Juan justifie alors son inconstance en amour.

Il a quitté Done Elvire parce qu'elle ne l'intéressait plus.

Seul le plaisir de la conquête donne à ses yeux du prix à l'amour.

Il confie à Sganarelle qu'il est venu «dans cette ville» sur les traces d'une jeune beauté fort amoureuse d'un jeune homme qu'elle doit épouser bientôt.

Cette situation excite la jalousie de Dom Juan et son goût de l'obstacle.

Les fiancés se prépa­ rent à faire une promenade en mer.

Dom Juan a décidé d'enlever la belle.

Sganarelle rappelle à Dom Juan que celui-ci a tué, dans cette même ville, il y a six mois à peine, le Commandeur.

Dom Juan répond qu'il n'a rien à craindre, ayant reçu la grâce de ce meurtre.

Quant à la vengeance des parents et amis de sa victime, il ne s'en soucie guère, car il est tout entier à ses plaisirs.

Done Elvire survient et demande des explications à Dom Juan.

Celui-ci d'abord se dérobe et charge son valet de répon­ dre à sa place.

Puis il feint de se repentir d'avoir arraché Done Elvire au couvent et commis un sacrilège : reprendre la vie con­ jugale serait s'obstiner dans le péché.

Done Elvire, exaspérée par cette nouvelle imposture, le menace de la punition du Ciel, mais aussi des suites de «la colère d'une femme offensée».

Un grand seigneur chez le peuple En poursuivant sur mer les fiancés, Dom Juan a fait nau­ frage.

Il a été recueilli par des paysans et s'empresse de courtiser Charlotte, fiancée de Pierrot, le garçon qui lui a sauvé la vie.

Celui-ci essaie de s'interposer, mais il est rudoyé par Dom Juan.

Charlotte se trouve en concurrence avec une autre paysanne, Mathurine, à qui Dom Juan a déjà promis le mariage.

Les voilà toutes les deux sur les rangs.

Elles deman­ dent à Dom Juan de trancher, mais le séducteur, amusé par cette situation, retarde sa réponse et leur tient simultanément des propos galants de façon à ne décevoir ni l'une ni l'autre.

Il est interrompu dans ses plaisirs par une mauvaise nouvelle: douze hommes à cheval le recherchent et seront là dans un moment.

Le temps presse.

Avant de fuir, Dom Juan oblige Sganarelle à échanger leurs habits.. »

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