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Résumé: Les « Odes » de Ronsard

Publié le 30/05/2011

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ronsard

L'ambition de Ronsard est de se hausser aux grands genres encore inconnus à la poésie française. Dans les Odes, dont les quinze premières sont divisées en strophes, antistrophes, épodes, il prétend à être notre Pindare. Il y célèbre les grands de la terre, rais, princes et princesses. Mais l'imitation du lyrique thébain l'a moins porté et guidé qu'égaré. Il se croit tenu, à son exemple mal compris, d'affecter la « fureur poétique « et fait abus de la mythologie et de l'érudition. Ronsard a l'honneur d'avoir acclimaté en France le genre de l'ode. Il a trouvé le rythme de notre grande strophe lyrique :

Comme un qui prend une coupe Seul honneur de son trésor, Et de rang verse à la troupe Du vin qui rit dedans l'or ; Ainsi, versant la rosée Dont ma langue est arrousée Sur la race des Valois, En son doux nectar j'abreuve Le plus grand roi qui se treuve Soit en armes ou en lois

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« Amours. Les guerres de religion amènent le poète à s'engager.

Il écrit contre les protestants.

En 1562 paraît le Discours des misères de ce temps, suivi en 1563 de la Continuation du discours des misères et, la même année, de la Réponse aux injures et calomnies, dirigée contre les calvinistes. À la fin de sa vie, Ronsard se montre moins intolérant et se range dans le parti des «Politiques», favorables à uneconciliation avec les protestants. En 1572, Ronsard publie une épopée inachevée à laquelle il aura travaillé plus de vingt ans : la Franciade.

L'oeuvre n'a pas l'envergure de l'Énéide de Virgile: c'est un échec. Poète officiel de Charles IX, Ronsard est éclipsé lorsqu'en 1574, Henri III succède à Charles IX et amène avec lui son poète favori, Desportes.

Ronsard quitte la cour, se retire dans son prieuré de Saint-Cosme, mais conserve sarichesse et sa gloire.

Il continue d'ailleurs d'entretenir des relations avec la famille royale. Il meurt en 1585.

Ses Derniers Vers (où il évoque sa déchéance physique et sa propre mort) sont publiés en 1586. Quatre premiers livres des Odes (1550). Les Amours (1552). Continuation des Amours (1555). Nouvelle Continuation des Amours (1556). Hymnes (1555-1556). Discours des misères de ce temps (1562). Réponse aux injures et calomnies (1563). La Franciade (1572). Sur la Mort de Marie (1578). Sonnets pour Hélène (1578). Les Odes de 1550 comprennent quatre livres.

Un cinquième est ajouté en 1552.

Chaque livre contient une vingtaine ou une trentaine de pièces de formes très variables.

L'ode est en effet une forme libre, où ni la structure des rimesni la longueur du poème ne sont déterminées à l'avance. 1.

LE TON SOLENNEL Les Odes sont nées du désir de concurrencer le lyrisme héroïque de Pindare, comme Ronsard le rappelle dans une invocation «à sa lyre» : «Et lors en France avec toi je chantai, Et jeune d'ans sur le Loir inventai De marier aux cordes les victoires, Et des grands Rois les honneurs et les gloires.» (Livre I, ode 22, y.

33-36) Les odes qui louent Henri II ou Michel de L'Hospital obéissent à un tel dessein (que l'on retrouve dans le Cinquième Livre).

Un des plus beaux poèmes écrit dans ce ton élevé est la seconde ode du I er livre ; imitant des vers de Pindare, Ronsard construit la première strophe autour d'une comparaison qui fait se succéder deux imagesexpressives, celle du vin versé dans une coupe d'or («du vin qui rit dedans l'or») et celle du poète qui abreuve le roidu nectar de sa poésie : «Comme un qui prend une coupe, Seul honneur de son trésor, Et de rang verse à la troupe Du vin qui rit dedans l'or: Ainsi versant la rosée,. »

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