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Richesse du français et brassage des cultures

Publié le 05/02/2013

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Le métissage culturel peut être dangereux quand une communauté n'éprouve pas un sentiment fort de son identité. Agressée ou se considérant comme telle, elle développe alors des réactions xénophobes ou nationalistes. [exemple] Cette réaction a été vécue par la communauté africaine immigrée qui reçoit mal la désignation de « nègre « et la remplace par « noir «, alors que des poètes comme Senghor ou Césaire avaient revendiqué et célébré la négritude. [transition] En fait l'auteur de cet énoncé publicitaire incite davantage à la connaissance de la langue française qu'à sa défense ou à l'éloge de sa richesse.

Les dictionnaires Robert, lors de la parution en novembre 1992 d'un Dictionnaire historique de la langue française lançaient une campagne publicitaire accompagnée de ces phrases : «Azur vient de l'arabe lâzaward. Si les gens regardaient l'étymologie des mots, peut-être comprendraient-ils que la richesse du français vient du brassage des cultures. « Expliquez et commentez cet énoncé en vous appuyant sur des exemples précis.

« Un tel énoncé exprime un souhait qui s'oppose implicitement à un état de fait -l'ignorance de l'histoire de la langue, la crainte de l'étranger -et à un courant d'opinion selon lequel la langue française serait menacée par l'invasion des langues étrangères et de l'anglais en particulier.

Il convient d'approfondir le sens des expressions« richesses du fran­ çais » et « brassages des cultures ».

Le commentaire d'un énoncé n'exclut pas sa discussion.

Stimuler la réflexion Ne limitez pas votre réflexion à des exemples d'analyse étymolo­ gique.

Demandez-vous si le brassage des cultures peut être cause d' appau­ vrissement d'une langue.

Ne négligez pas le recours à l'étude de la langue proposé par cet énoncé.

Il ne s'agit pas de limiter le devoir à une discussion sur la dernière partie de la citation.

COMPOSITION FRANÇAISE Plan détaillé [introduction] Assaillie par les anglicismes, bousculée par le verlan, la réforme de l'orthographe et les licences* syntaxiques qui se multi­ plient dans la publicité et les médias, la langue française se voyait, en 1992, restaurée dans sa dignité par un additif à la Constitution qui faisait d'elle « la langue de la République ».

C'est alors que l'Académie Goncourt remit son prix à Patrick Chamoiseau, pour un roman Texaco, écrit dans une langue vitalisée par l'influence du créole.

C'est dans ce climat contrasté que les dictionnaires Robert firent paraître un Dictionnaire historique de la langue française et prirent position dans le débat en lançant une campagne publicitaire accompagnée de ces phrases.« Azur vient de l'arabe lâzaward.

Si les gens regardaient l'étymologie des mots, peut-être comprendraient-ils que la richesse du français vient du brassage des cultures.

» On peut se demander ce que recouvre cette assertion.

Il apparaît très vite qu'elle s'élève au-dessus du débat qui oppose les puristes et les audacieux explorateurs d'une langue nouvelle, non seulement en suggérant malicieusement un préjugé xénophobe à la racine de la prise de position des premiers mais aussi en renvoyant les autres à l'importance de la connaissance et de l'étude d'une langue.

157. »

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