Robert SABATIER, Les Fillettes chantantes

« Nancy -Metz garder mon chapeau , parce que, parce que j'ai froid à la tête ! - Qu'e st-ce que c'est que cette comédie encore? - J'avoue que c'est un phénomène étrange, mais j'ai froid, ma tante, un froid glacial.

>> Et ce froid qu'il inventait , il était bien près de le ressentir.

L'oncle Henri leva des sourcils étonnés.

Jami qui pressentait quelque chose de joyeux dit : « Il est toc-toc ! » - Cesse cette comédie, dit sévèrement la tante.

Tu n' imagines pas passer à table avec un chapeau sur la tête, par hasard ? Déjà, rester couvert devant moi est de trop ...

Pour la dernière fois, ôte ce chapeau ! » Et Olivier, penaud mais armé de courage et de défi , retira le couvre-chef, ce qui provoqua immédiatement un quadruple éclat de rire (Marguerite venait d'entrer avec la soupière).

L'oncle aussitôt fredonna : Quand j'danse avec mon grand frisé, Je perds la boule , Je suis comme soûle ! Pour ressembler à ces séducteurs qui plaisent aux jeunes fi lles, Olivier s'était offert une indéfrisable (1) que le coiffeur pour dames de la rue Chaudron proposait au rabais.

La tête couverte de petits crans, il tira sa chaise en s'efforçant vainement de prendre un air désinvo lte, mais la tante Victoria dit :. »