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Romantisme et Réalisme en Belgique

Publié le 27/06/2012

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La Belgique avait donné à la littérature de langue française plusieurs écrivains de valeur au moyen âge, comme Gautier de Tournai, Adenet, Gautier Le Leu, Jean Lebel, Jean d'Outremeuse, Chastellain et Molinet. Sans doute, après 1500, l'apport est moindre : Lemaire de Belges, Antoine de Blondel, Philippe de Marnix et son Tableau des Différents de la Religion (1599), si verveux dans sa haine anti-catholique, et qui peut lui mériter le nom du plus grand écrivain des PaysBas de langue française au xive siècle; plus tard, Henri Walef et ses tragédies à la française, le Prince de Ligne enfin...

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« ROMANTISME ET RÉALISME EN BELGIQUE 553 Avec l'époque romantique, nous trouvons à la fois plus d'abondance et plus d'originalité.

Jusqu'en 1820, sans doute, la poésie est restée celle du xvme siècle, froide, abstraite, à peine teintée de quelques thèmes préromantiques.

Mais enfin, on découvre Chateaubriand, et c'est un monde nouveau qui apparaît; quant à Chénier, il paraît bien audacieux! A partir de 1820, Talma fait applaudir diverses œuvres dramatiques prudemment modernes, comme la Marie Stuart de Lebrun.

Le baron d'Eckstein, au cours du séjour qu'il fait à Bruxelles de 1814 à 1816, révèle la littérature allemande à quelques lettrés et leur signale toute la richesse du moyen âge comme source de thèmes poéti­ ques.

Les idées de Mme de Staël sont, comme en France, abondamment discutées.

Peu à peu Shakespeare, d'abord médiocrement goûté, est mieux compris.

On apprécie Byron, Thomas Moore et toute la poésie romantique anglaise; on se prend de curiosité pour les romans « noirs » de Lewis et de Maturin; on se pas­ sionne pour Walter Scott et pour Nodier.

En somme, de 1816 à 1827, on discute ferme, en Belgique comme à Paris, pour ou contre le classicisme.

A vrai dire, peu d'œuvres viennent encore enrichir la littérature : on discute beaucoup, on ne risque guère d'œuvre originale.

En 1823 seulement, Édouard Smits (1789-1852) avait fait jouer Marie de Bourgogne, tragé­ die historique et nationale, assez favorablement accueil­ lie.

Mais l'événement fut sans suite.

Après 1830, les écrivains voudront, dans un mouvement de patriotisme bien compréhensible, doter leur nouvelle patrie indé­ pendante d'une littérature nationale.

André Van Has­ selt (1806-1874) publie en 1834 ses Primevères, où il utilise la liberté de versification proposée par Hugo pour exprimer des thèmes empruntés au lyrisme alle­ mand.

Trop abondant, il a cependant laissé un chef­ d'œuvre : Les quatre incarnations du Christ (1867), large fresque légendaire philosophique, dans la lignée de l'Ahasvérus de Quinet et de La légende des siècles de Hugo.

Wenstenraad (1805-1849) s'efforce, de 1842 à 1848, de chanter le labeur du peuple et la poésie des usines; c'était là deviner une des sources de l'inspiration moderne; malheureusement la forme, lourde et mala­ droite, reste chez lui très inférieure à l'intention.

Près d'eux, Siret (1818-1888), Buschmann (1814-1853),. »

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