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Ronsard, Sonnets pour Hélène, II, XLIII

Publié le 07/09/2012

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Au XVIe siècle, nous assistons à l’éveil de la poésie amoureuse et à son perfectionnement en termes de stylistique. Pierre de Ronsard, poète de la Pléiade donne alors au sonnet ses lettres de noblesse tout particulièrement avec les recueils des Amours « de Cassandre « (1552), des Continuations des Amours et de la Nouvelle continuation des Amours « de Marie « (1556). Il chante ses sonnets pour Hélène (1578) sept années avant sa mort (1585, il a d’ailleurs écrit ses derniers vers quelques heures avant sa fin) et ce grand âge semble l’inspirer pour dédier ces quelques vers du sonnet 43 à son amante. Mouvements : Le sonnet est une forme poétique fixe : 2 quatrains et 2 tercets qui forment des unités syntaxiques. Les 2 quatrains sont axés sur le temps futur avec un regret passé et font ressentir une atmosphère chaude et calme en rupture totale avec le sizain dont le 1e tercet fait un tableau de la mort du poète et des jours comptés de la dame aimée et suite à cette vision fantomatique, le sonnet se termine sur un hymne au présent et une invitation au « carpe diem «. Problématique : Nous verrons donc quel est l’objectif de ce sonnet temporel à partir de l’utilisation des 3 marquant la vie. Le sonnet est composé d’alexandrins, mètre considéré comme la perfection poétique et encourageant l’inspiration comme l’a dit Baudelaire : « Si la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense. « Les 2 quatrains sont en rimes embrassées et les 2 tercets en rimes plates comme le veut la forme du sonnet. Le 1e quatrain forme une unité syntaxique en commençant par le futur mais en finissant sur un passé exprimé au discours rapporté direct de la dame (v.4). Les 1ers vers sont donc au temps du futur qui définit un avenir proche et terriblement frappant par le tableau de la scène privée qu’il nous peint : vision de la dame aimée dans sa vieillesse « Quand vous serez bien vieille « (v.1). Nous pouvons souligner deux des fureurs néoplatoniciennes : la fureur prophétique inspirée par Apollon et la fureur poétique inspirée des Muses. Accent sur l’adverbe « bien « pouvant infliger une vision assez dépréciative à la dame peut-être encore jeune.

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« - « sommeillant » : ce participe présent peut faire penser à un adjectif verbal mais il est bien dérivé du verbe « sommeiller ».

Le sujet de « sommeillant » est plusambiguë : est-ce la servante ou la servante et la dame « vous » ?- « réveillant » : sujet « servante »- « bénissant » : sujet ambiguë : la servante ou Ronsard ? participe présent suivi d'un COD : « votre nom ».- « Regrettant » : sujet « vous » = Hélène et suivi d'un COD « mon amour et votre fier dédain ».Le problème des sujets des participes présents qui sont ambiguës en français pourraient être plus évidents à voir dans les langues anciennes :- en latin comme en grec ancien, le participe présent n'est pas invariable et s'accorde selon les cas et le nombre du sujet.- Par exemple, essayons de traduire « dévidant et filant » en latin : ce serait « evolverens nerensque ».

Pour « oyant » se serait « audientem » car c'est la servante qui aouï telle nouvelle et elle serait à l'accusatif, COD de « vous n'aurez ».

Sur l'ambiguïté du sujet de « bénissant », si on avait eu en latin « bene dicentem », on aurait suque le sujet est la servante et si on avait eu comme participe présent : « bene dicentis », on aurait su que le sujet était Ronsard, utilisé comme un génitif.- En grec ancien, on aurait eu une aide supplémentaire car le participe présent au masculin est différent du féminin.. »

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