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ROUCHER Jean Antoine

Publié le 28/11/2018

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ROUCHER Jean Antoine (1745-1794). Roucher garde un semblant de notoriété pour avoir partagé, deux jours avant la chute de Robespierre, le sort d’André Chénier sur l’échafaud. Maître du genre didactique et descriptif qui fut en vogue dans la seconde moitié du xvIIIe siècle, ce néo-classique, fertile en élans rhétoriques, souvent prisonnier des conventions et des artifices d’une poétique rigoureuse, est aussi un préromantique dont la sincérité et la sensibilité franchissent, pour le lecteur moderne, le barrage des périphrases, des métaphores et des régularités métriques.

 

Un poète interrompu

 

Né à Montpellier, Jean Antoine Roucher entreprend à Paris des études de théologie qu’il abandonne bientôt, séduit par les idées « philosophiques » et attiré par la poésie. Il publie en 1770 une pièce de circonstance, les Muses patriotiques ou Poème sur le mariage de Mr le Dauphin. Turgot remarque le jeune écrivain et lui procure une place de receveur des gabelles à Montfort-l’Amaury; cette sinécure favorise l’achèvement des Mois (1779), œuvre ambitieuse qui vaut à son auteur une tumultueuse célébrité : la réprobation de l’Église et des conservateurs, l'enthousiasme des esprits « éclairés ». Satisfait d’un calme bonheur familial dans sa propriété de Montfort, Roucher entreprend de chanter les jardins et l’astronomie (en des poèmes qui resteront manuscrits). En 1790, il traduit De la richesse des nations, d’Adam Smith. Dès les débuts de la Révolution, 

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