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SARDOU Victorien

Publié le 13/10/2018

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SARDOU Victorien (1831-1908). Surnommé « l’Empereur du théâtre », adulé du public, Victorien Sardou, dramaturge plein de métier et d’opportunisme, montre assez de talent — ou de flair — pour que sa faveur survive au second Empire; au point de devenir le représentant le plus complaisant d’une Belle Époque frivole, bourgeoisement hypocrite, frileusement calfeutrée dans les conventions et les stéréotypes.
 
Napoléon III le voit d’un bon œil ridiculiser les vieilles générations littéraires, romantiques et trop souvent libérales, dans les Ganaches (1862). Cependant, rien de plus léger que son premier succès, les Pattes de mouche (1861), dont l’intérêt réside dans la crainte de voir un billet compromettant tomber entre les mains d’un époux si naïf que celui-ci finit par le brûler lui-même. Apologie de la société moderne, le théâtre de Sardou dénonce sans méchanceté les mœurs évaporées, nuisibles à la paix familiale, entraînées par les progrès du luxe : « En l’an de grâce 1865, quelle est la fonction la plus ordinaire d’une maîtresse de maison? C’est d’être sortie » (la Famille Benoiton, 1866).
 
La politique n’intéresse Sardou que dans la mesure où l’actualité en fait une mode. Une fois conjurées les grandes peurs de 1871, les braves gens peuvent applaudir en Rabagas (1872) la caricature de leur croque-mitaine, révolutionnaire corrompu, démagogue, prêt à toutes les trahisons et à n’importe quel crime quand ses ambitions sont en jeu, perfide agitateur de bas-fonds formés d’ouvriers paresseux et de pétroleuses dévergondées. Les problèmes sociaux préoccupent notre dramaturge chaque fois que des « thèses » partagent l’opinion. Mais il se garde de trancher et cherche à satisfaire tout le monde : le problème du mariage, traité de façon leste et joyeuse dans Divorçons! (1880), est abordé avec plus de gravité et de conformisme, la même année, dans Daniel Rochat.

« heureux de la place qu e Zo la lui assig ne, parmi les bons « ouvrie rs », « qui so n t de leu r temps, qui travaill ent suivan t leur force à un e formu le q u 'ils n 'ont pas eu Je génie d'apporter tout entière».

BIBLIOGRAPHIE Texte.

- Th/titre complet de V.

Sardo u, Paris, Albin Michel, 1934-1938.

A con s ulter. - H.

Rebell, Victorien Sardott, Paris, Félix Juben , 1903 ; G.

Mouly , la Vi e prodigieuse de Vict orien Sardou, Paris, Albin Miche l, 1931; Zola, «le Naluralisme au théâtre,., inclus dans le Roman expérimental.

Paris, Garnier- Flammari on.

1971 (p.

155 -157).. »

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