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SCHWOB (Marcel)

Publié le 13/05/2019

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SCHWOB (Marcel), écrivain français (Chaville 1867 - Paris 1905). D'origine juive, il grandit à Nantes où son père possédait un journal, le Phare de la Loire, puis fit ses études à Paris et débuta par une Étude sur l'argot français ( 1889) et un article sur le Jargon des coquil-lards en 1445 (1890), dans lequel il soutient que Villon composa ses ballades argotiques dans la langue d'une association de malfaiteurs. Esprit ironique et tendre, attiré par l'étrange, le milieu des truands, des prostituées ou des aventuriers, et nanti d'une insatiable curiosité à l'égard de toute forme de culture tant historique que philosophique (Schopen-hauer le marqua profondément), ou littéraire avec une préférence pour les littératures grecque, latine, médiévale ou anglo-saxonne, il acquit une culture encyclopédique que manifeste l'ensemble de son œuvre. L'âme de l'Inde, de l'Italie ou de la Bretagne, les guerres antiques et modernes, les paradis artificiels hantent ses recueils de contes [Cœur double, 1891 ; le Roi au masque d'or, 1893). Sa Croisade des enfants (1896) lui fut inspirée par des récits hagiographiques du Moyen Âge ; ses Vies imaginaires (1896), par ses lectures de textes anciens et son goût pour l'art d'Hokusai, celui d'Holbein et d'Aubrey. On lui doit encore des poèmes en prose : Mimes (1894) et le Livre de Monelle ( 1894), qu'on a comparé aux Nourritures
 
terrestres; un Spicilège (1896) et la Lampe de Psyché (1903), ainsi que des traductions de Hamlet en collaboration avec E. Morand, et de Moll Flanders de Daniel de Foe. Il avait épousé Marguerite Moreno.


« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Schwob, Marcel - écrivain. Schwob, Marcel (1867-1905), écrivain français, érudit, esthète, auteur d’une œuvre très personnelle.

Il est l’un des maîtres de la littérature fantastique « fin de siècle ». Issu d’un milieu lettré, Marcel Schwob se passionne très tôt pour l’étude de la littérature, de la linguistique et de la philologie (guidé par son oncle, Léon Cahun, orientaliste et conservateur à la bibliothèque Mazarine).

À 24 ans, il publie son premier recueil de contes, Cœur double (1891), qui, inspiré des plus grands (Baudelaire, Nerval, Poe ou Wilde), séduit par son mélange réussi des genres fantastique et réaliste.

C’est aussitôt le succès.

L’année suivante, avec le Roi au masque d’or (1893), Schwob s’essaye à d’autres genres : la parabole et la science-fiction.

Comme il l’avait déjà fait dans Cœur double et comme il le fera dans le récit symboliste le Livre de Monelle (1894), il représente ici l’Homme comme un être déchiré entre la terreur et la compassion. Mais c’est avec Vies imaginaires (1896), recueil de vingt-deux textes en prose, qu’il signe son chef d’œuvre.

Mêlant l’érudition à la fiction, cet ensemble de contes compose une mosaïque où des éléments historiques et biographiques, empruntés à des époques révolues, à des auteurs ou à des personnages singuliers, illustres (Empédocle, Lucrèce, Paolo Uccello et Pocahontas) ou non (des assassins, des prostituées et des magiciens), s’inscrivent de manière éparse dans une trame fictive.

Cette poétique, qui, dans l’esprit de l’auteur, permet de dévoiler tout le tragique du destin individuel, illustre parfaitement l’esprit « fin de siècle », qui toujours privilégie l’exceptionnel, l’unique, le particulier au général.

Ce mélange de précision scientifique, de passion encyclopédique et de langue poétique a enfin fortement impressionné Jorge Luis Borges, qui citera plus tard les Vies imaginaires comme source de son Histoire universelle de l’infamie (1935).

Des récits de Schwob, on peut encore citer la Croisade des enfants (1895) et la Lampe de Psyché (1903). Figure marquante du Paris littéraire, familiers des plus grands écrivains de l’époque (Gourmont, Colette, Léautaud, Courteline, les Goncourt…), Marcel Schwob a également contribué, notamment par ses traductions (Shakespeare, Defoe, De Quincey), à faire connaître ou redécouvrir en France de nombreux auteurs anglo-saxons. Il consacre ses dernières années à des travaux de recherche sur la littérature, l’art ou la lecture ( Villon et les compagnons de la coquille, 1890), et à des études psychologiques et hagiographiques. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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