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SOLLERS (Philippe)

Publié le 16/05/2019

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SOLLERS (Philippe), écrivain français (Talence 1936). Un titre pourrait résumer la trajectoire de l'auteur : Portrait du joueur (1984). Le héros du livre revient d'ailleurs à Bordeaux, sa ville natale, et à la fin du roman, il se retire à Venise, ville-mémoire, ville-cimetière. De l'une à l'autre, comme de la première nouvelle de Sollers (le Défi, 1957) à son dernier récit, la piste à suivre est celle d'un jeu, d'un grand jeu avec les mots qui aura passé une génération à raffiner ses règles. Au départ, une vocation d'écrivain traditionnelle, mais fondée sur la nette conscience de la double béance entre l'homme et le langage d'une part, entre le langage et le monde d'autre part. Le premier constat (et premier contact) sera établi selon la recette éprouvée du roman d'analyse : vacances, femme de trente ans, découverte de Paris, bilan d'une adolescence (Une curieuse solitude, 1958). Mais les débuts de Sollers, salués par Mauriac et Aragon, coïncident avec l'entrée de la littérature dans l'« ère du soupçon » : la littérature, qui doute d'elle-même, se cherche des modèles (notamment dans les sciences humaines en pleine expansion : linguistique, philosophie, psychanalyse, sociologie, etc.) et ne cesse de s'interroger sur ses conditions d'existence. La littérature disparaît sous son « discours d'escorte ». Sollers se place au cœur du courant, et son objectif principal va résider dans la recherche de l'intermédiaire (1963) : la volonté d'élucider les rapports de la littérature et du réel, de la rhétorique et de son objet va passer par des biais, des relais — fondation de la revue Tel quel (1960), collaboration à l'entreprise collective alors à la mode de rénovation du roman (le Parc, 1961), évocation critique des fondateurs de la modernité (de Sade à Bataille, de Mallarmé à Artaud) dans Logiques (1968) puis dans T Écriture et T.Expérience des limites (1971), engagement maoïste, réflexion sur le marxisme (Sur le matérialisme, 1973). Mais le Drame (1965) de l'écrivain est celui de sa place, ou plutôt de la place du « je » qui écrit, qui écrit « je ». Peut-il être à la fois sa parole et celle des autres ( « Écriture et Révolu

 

tion » dans Théorie d'ensemble, 1968) ; Peut-on proférer une parole authentique sans tomber dans les pièges de la littérature (Nombres, 1968 ; Lois,

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« SOLLERS Philippe, pseudonyme de Philippe Joyaux (né en 1936) .

Philippe Sollers est considéré tantôt comme un pur et illisible produ it d'une intelligentsia parisienne, tantôt comme une figure essentielle de l'avant-garde romanesque et un symbole de la «moder­ nité» littéraire.

L'aventure de l'écriture Né à Talence, dans les faubourgs de Bordeaux, Sollers est issu d'un milieu bourgeois d'industriels; il reçoit une éducation à la fois tradiùonnelle (la mère est catholique) et « décalée >> (le père est athée, antimilitaris te et dépourvu de système de valeurs précis).

Il poursuit ses études au lycée Montesquieu, dans la banlieue borde­ laise, puis au lycée Mon ta i gne et à Versaill es, chez les jésuites , d'où il est renvoyé po ur indiscipline et. »

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