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Structure de l'Électre de Giraudoux

Publié le 10/01/2020

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Acte II ; l'approche de la vérité

Les scènes 1 à 3 précèdent l'arrivée de Clytemnestre. La première donne encore cinq minutes de sommeil à Oreste avant d'accomplir son destin (1), symbolisé par l'arrivée des Euménides devenues adolescentes, qui personnifient son désir inavoué d’échapper à son destin (3). Hélas pour lui, la nuit a apporté à Électre la double révélation du meurtre d'Agamemnon, et de l'infidélité de Clytemnestre. Nouvelle question : qui est le meutrier, qui est l'amant ?

Entre les deux scènes, l'entrevue d'Agathe avec son amant annonce la confession de Clytemnestre (2).

Désormais, dans les scènes 4 à 6, l'intrigue se ressère autour de Clytemnestre, pendant que la scène s'éclaire peu à peu ; elle est traquée par ses enfants, mais sans avouer (4) ; elle tente une autre tactique : enrôler sa fille dans le camp des femmes ; mais elle avoue à moitié : oui, elle a un amant. La question lancinante revient : « Qui est-ce ? » (5). Agathe subit le même interrogatoire de la part de son mari, livre le nom de son amant et celui de la reine : Égisthe. La vérité avance.(ô)

Scènes 7 à 10 : Avec l'arrivée d’Égisthe, et l'ennemi aux portes, la querelle de famille s'élargit en conflit d'Etat. Égisthe se révèle (7), mais Électre se révèle elle aussi, tandis que Clytemnestre fait son deuxième aveu, le plus important : sa haine d'Agamemnon (8).

Le dénouement occupe deux scènes, double récit des crimes des Atrides (9) ; massacre d'Argos et annonce de l'aurore (10).

Les deux actes sont de longueur égale (60 et 58 pages), mais le premier comprend 13 scènes, le second 10. Le rythme du premier est donc plus lent, d'autant que l'action est comme encombrée de personnages et de situations qui vont s'éliminer les uns après les autres ; le second, est plus rapide, comme il convient dans la dramaturgie classique à l'approche du dénouement. Au suspense d'ordre purement familial et criminel du premier acte, s'ajoute dans le second un élément de menace extérieure, d'où le double dénouement.

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« pièce, des développements de pensée, des monologues, des récits, des rêves qui font corps avec l'action, la précisent et l'expliquent.

» Mais ces développements brouillent un peu les lignes pures de l'action antique.

Acte I : le désir de sortir du mensonge Les trois premières scènes forment une triple exposition : Scènes 1 à 3 : une fois mises en place les données indispensables, le mariage d'Électre et l'arrivée d'Oreste sont les éléments déclanchants de l'action, qui se réduit pour l'instant à la question : Électre épousera-t-elle le jardinier ?(1) Non, répondent les Théocathoclès, parce qu'Électre est une «femme à histoires » : ainsi apparaît le thème essentiel de l'œuvre.

(2) Oui, reprend Égisthe (3), pour la même raison, mais dans un contexte non plus familial mais politique.

Mais le mariage d'Électre peut-il conjurer le destin? Scène 4: la dispute mère-fille à propos d'Oreste ne fait pas avancer l'action ; elle montre simplement une brune ancienne et inexpliquée; Scènes 5 à 11 : les six scènes suivantes, courtes et rapides, sont centrées sur Oreste, qui prend la place du jardinier auprès d'Électre (5), se fait reconnaître par elle (6), puis progressivement par Clytemnestre, mais seulement de façon déclarée dans la troisième entrevue, brièvememnt idyllique; (7, 9, 11); le sommet de ces scènes est le dialogue du frère et de la soeur, d'Électre qui recrée son frère, et l'initie à sa haine pour sa mère (8).

Scène 12 : la parenthèse du jeu des Euménides donne un première « solution » au conflit familial : qu'Oreste tue Électre au lieu de Clytemnestre.

Scène 13 : le monologue du mendiant récapitule l'ensemble, pèse les caractères de la mère et de la fille.

Une indication pour l'action ·: « C'est le premier repos d'Électre ! [ ...

] C'est le dernier repos d'Oreste ! »Oreste va donc passer à l'action.. »

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