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Structure du drame romantique

Publié le 27/03/2015

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On pourrait craindre qu'un tel théâtre ne soit que celui du refus, de l'éclatement, de la transgression. Or, il est aussi celui de la restitution et de l'invention, comme l'affirme Hugo « Ainsi le but de l'art est presque divin : ressusciter, s'il fait de l'Histoire ; créer, s'il fait de la poésie « (Préface de Cromwell).

La restitution

 

Par son caractère fortement marqué de drame historique, le drame romantique s'est attaché à donner une peinture minutieuse de la vérité historique. Ses créateurs (Hugo, Dumas, Musset) ont souvent puisé aux sources documentaires pour créer cette « couleur locale « qui soit une représentation minutieuse de la réalité d'une époque ou d'un contexte. D'où la précision des didascalies*, d'où le souci des détails dans le costume ou le décor.

« F C H E S Œ U V R E S drame.

Ce faisant, le drame romantique semble ignorer superbement les contraintes d'une scénographie qui reste encore limitée, ne connaît pas les jeux de lumière (à la Comédie-Française, !'éclairage au gaz n'existera qu'à partir de 1873), le plateau tournant, les décors mobiles ...

La transgression des codes culturels Provoquer et choquer en transgressant les règles et les codes culturels est une des préoccupations majeures des dramaturges romantiques.

Ses personnages y sont volontiers des réprouvés, des hors-la-loi, des grotesques, des bouffons, des assassins, sinon des monstres.

Les rois n'y agissent pas toujours en rois (Hernani), les bandits ou les laquais y ont de la noblesse (Hernani, Ruy Blas), les prélats y sont machiavéliques (Lorenzaccio).

Les titres ont même parfois des allures de pro­ vocation (Le roi s'amuse).

L'unité de ton ou de style n'existe pas : l'alexandrin peut y être poétique ou prosaïque, volontiers disloqué (chez Hugo par exemple), marqué par les coupes et les enjambements (le célèbre rejet initial dans Hernani).

Le trivial y côtoie le sublime en un véritable parti pris du mauvais goût.

Le style y est souvent marqué par l'emphase ou la grandiloquence des discours.

La vraisemblance est évacuée au profit d'un naturel qui ne recule pas devant l'invraisemblable ou le fantastique.

Le hasard et l'aléatoire sont un des fonde­ ments de l'expression du tragique.

~ Ill -UNE DÉSTRUCTURATION CONSTRUCTIVE On pourrait craindre qu'un tel théâtre ne soit que celui du refus, de l'éclatement, de la transgression.

Or, il est aussi celui de la restitution et de l'invention, comme l'affirme Hugo «Ainsi le but de l'art est presque divin : ressusciter, s'il fait de !'Histoire ; créer, s'il fait de la poésie» (Préface de Cromwell).

La restitution Par son caractère fortement marqué de drame historique, le drame romantique s'est attaché à donner une peinture minutieuse de la vérité historique.

Ses créateurs (Hugo, Dumas, Musset) ont souvent puisé aux sources documentaires pour créer cette « couleur locale » qui soit une représentation minutieuse de la réalité d'une époque ou d'un contexte.

D'où la précision des didascalies*, d'où le souci des détails dans le costume ou le décor.

L'invention Le drame romantique est celui de l'invention généreuse, celle qui puise son inspiration dans l'histoire d'un individu ou d'un peuple, celle qui exprime la multi­ plicité des sentiments et des idéaux, celle qui a le désir de s'adresser à un public élargi.

Un ample mouvement parcourt les meilleures réussites du drame roman­ tique.

Sa modernité a refusé la sclérose au risque de trouver en elle-même son propre essoufflement.

Conclusion: Le drame romantique n'est donc pas une coquille vide, ou un théâtre déréglé.

Il trouve son unité problématique dans !'ambition même de son projet ; libéré des contraintes, cherchant la vérité et la totalité, il ne peut que sortir des cadres rigides, au risque d'être injouable.

Il a fait sienne la question d'Hamlet: « To be or not to be?» LEDRAMEROMANTIQUE=:JNj. »

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