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SUJET 2 : En quoi la pièce Le Malade imaginaire est-elle un éloge du théâtre ?

Publié le 28/11/2023

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« Dissertation Molière S2 proposition de corrigé succinct SUJET 2 : En quoi la pièce Le Malade imaginaire est-elle un éloge du théâtre ? Introduction : En 1673, Molière est au sommet de sa gloire : il est un auteur comique et un comédien révéré, protégé par Louis XIV.

Pour la saison théâtrale de carnaval, suivant la mode du temps et le goût du Roi, il conçoit une nouvelle pièce comique avec intermèdes musicaux de chant et de danse avec le compositeur Marc-Antoine Charpentier : Le Malade imaginaire.

La pièce suit le canevas traditionnel de la comédie, celui de « l’amour traversé », et progresse au rythme des stratagèmes déployés pour assurer un heureux dénouement au couple des « jeunes premiers » ; ce fil directeur est néanmoins prétexte à peindre un « caractère », celui d’un « dévot en médecine », Argan, le « malade imaginaire » annoncé par le titre, hypocondriaque à ce point aveuglé qu’il ne juge pas bouffonne la cérémonie finale qui le transforme comme par magie en médecin et permet d’achever en beauté le spectacle total que constitue la comédie-ballet. Spectacle explicitement conçu pour délasser le Roi des charges de l’Etat et de ses campagnes militaires, la pièce apparaît comme un véritable éloge du théâtre.

Nous verrons en effet qu’il rend hommage à la diversité des genres théâtraux ; qu’il constitue un divertissement pour la Cour comme pour le ville ; enfin qu’il se pose en discours de vérité et de liberté. I hommage à la richesse et à la diversité du théâtre (« défense et illustration » du théâtre) 1.

La pièce se fait la représentation de tous les genres du théâtre en une véritable « défense et illustration » de sa diversité et de sa richesse : ➢ la pastorale (prologue) genre littéraire et théâtral qui met en scène dans un décor champêtre idéalisé les amours de bergers et de bergères ➢ la commedia dell’arte (premier intermède) et la bastonnade du personnage emblématique de Polichinelle ➢ le spectacle « oriental » ou « turquerie » (second intermède) en vogue notamment en musique ➢ la farce : courses poursuite, coups de bâton et langage grossier associé au bas corporel du carnaval ➢ la comédie : comédie de caractère (l’extravagant), comédie d’intrigue (l’amour traversé et les stratagèmes), comédie de mœurs (le mariage arrangé, les belles-mères cupides, les notaires véreux, les médecins tyranniques et incompétents…) et les ressorts traditionnels de la comédie (quiproquo, comique de geste, de mot, de caractère, de situation) ➢ et même la tragédie par le biais de la parodie (alexandrin blanc du docteur Toinette en « miles gloriosus », imprécations parodiques) ➢ enfin le burlesque macaronique1 (finale) 2.

D’autre part la pièce se veut un spectacle total : la comédie-ballet associe la comédie, le chant et la danse ; celle-ci intègre l’esthétique du carnaval et par un certain nombre de procédés présente le théâtre comme un miroir du monde (coïncidence temporelle scène/salle dans la scène d’exposition, tableau des mœurs du temps : mariage, héritage, médecins etc., discours de Béralde) transition : Ce spectacle cherche à susciter un rire libérateur II éloge du théâtre comme divertissement royal et royal divertissement 1.

Il est explicitement conçu pour le divertissement du Roi (premier prologue) et sont convoqués et le registre épidictique et le registre épique : le théâtre est de fait un divertissement royal propre à le.... »

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