Sujet : à votre avis, peut-on dire que Caligula est fou dans la pièce de Camus ?

« Dissertation sur Caligula d’Albert Camus. Sujet : à votre avis, peut-on dire que Caligula est fou dans la pièce de Camus ? Introduction : Caligula a été un empereur romain qui, en fin de règne, est devenu un tyran sanguinaire.

Ainsi, dans la pièce que Camus lui a consacrée, Caligula commet-il de nombreuses provocations et de nombreux assassinats sous l’emprise, semblet-il, de la folie.

Mais peut-on affirmer avec certitude que Caligula est fou dans la pièce de Camus ? Il est vrai qu’aux premiers abords Caligula semble être sous la domination de la folie dans cette pièce.

Mais si l’on observe plus attentivement son comportement, On décèle une forme de logique dont la théorie possède une certaine cohérence. Quand on lit cette pièce sans porter de réelle attention aux discours et aux idées que tient Caligula, cela laisse à penser qu’il est sous l’emprise de la folie. Il a des envies de posséder l’impossible qu’il souhaite réaliser à tout prix, il est prêt à tout pour avoir quelque chose d’inaccessible pour l’Homme, sans se soucier du mal qu’il peut causer.

Caligula fait passer son besoin d’impossible avant tout le reste, et laisse derrière lui un Empire seul, étant donné qu’il ne prête aucune attention aux affaires publiques.

Ainsi par esprit de contradiction, il fait passer les finances de l’état avant tout le reste, je cite (Acte I scène 8) « Si le Trésor a de l’importance, alors la vie humaine n’en a pas ».

Il crée la famine et décide de l’arrêter le jour suivant car il veut contrôler le fléau quand bon lui semble.

Il veut même omettre les connaissances fondamentales de notre monde « Je veux mêler le ciel à la mer, confondre laideur et beauté, faire jaillir le rire de la souffrance » (Acte I scène 11) En outre Caligula commet des actes graves, il n’a plus conscience de l’importance de la vie, et abuse de ses droits d’empereur tel un tyran.

Caius apparait pour la plupart des personnes qui l’entourent comme un être insensé et provocateur, il tue des humains pour son propre plaisir quand l’envie lui prend.

Il décide de déshériter les enfants des « Patriciens et de tous ceux qui disposent de quelque fortune » et les condamne à mort (Acte I scène 8).

Il juge sans raison valable, et se retrouve à étrangler Caesonia (Acte IV Scène 13) la femme qu’il aimait, par nécessité de solitude éternelle.

Mais ces actes vont jusqu’à causer une rébellion au sein des patriciens qui vont se retrouver contraints de le tuer pour le bien de Rome car il est nuisible à l’Empire Romain. Par ailleurs, il est atteint de schizophrénie car il souhaite à tout prix poursuivre ses objectifs peu importe les pertes.

Il est prisonnier de sa « logique folle » et désire sortir de la condition humaine.

Il arrive à en oublier le plus important, sa propre vie.

Il tombe dans la démesure et se prend pour un dieu qui n’éprouve plus de sentiment pour quiconque : « Il n’y a qu’une seule façon de s’égaler aux dieux : il suffit d’être aussi cruel qu’eux.

» (Acte III scène 2 avec Scipion et Caesonia).

Il se fait tyran, est rempli de mépris, et quand il trouve des traces de complot visant à l’assassiner, il les détruit comme si sa survie n’avait plus grande importance à ses yeux.

Au dénouement de l’acte IV, les patriciens lui sautent dessus pour le tuer, il se regarde dans le miroir et leur fait face avec un rire fou traduisant sa déconnexion du réel. En revanche, quand on regarde de plus près le comportement de Caligula, on remarque que sa logique reste cohérente et qu’il sait toujours raisonner et réfléchir.

Il ne semble pas fou, il a juste pris conscience qu’il devait sortir de la condition humaine pour trouver le vrai bonheur selon lui, quitte à perdre tout ce qu’il possède. De prime abord, Caligula prend conscience de l’absurdité de la vie, « les hommes meurent mais ne sont pas heureux ».

De ce fait.... »