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Sujet type bac Question et commentaire de texte de Michaux: "Un Barbare en Asie"

Publié le 19/01/2013

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question
Question sur le corpus: 1) Le corpus présente trois visions différentes de la culture Européenne. Dans les Essais (1588), Montaigne montre la vileté des Occidentaux lors de la conquête du Mexique. Jean de La Bruyère, un siècle après, en 1688, poursuit ce même thème en faisant la satire de la cour de Louis XIV dans Les Caractères. Henri de Michaux expose les différences entre la culture européenne et indienne en 1933 dans Un Barbare en Asie. Nous allons voir comment ces textes envisagent la place de la culture européenne dans le monde. Tout d'abord, tous les textes expriment une infériorité de la culture occidentale par rapport aux autres cultures. Le texte de Montaigne nous apprend que les Mexicains ont été « vilement « vaincus et « honteusement abusés « par les Européens, ceux-ci ayant profité de ne pas avoir de valeurs morales aussi solides et profondes. Au contraire, la pureté et la naïveté des mexicains sont soulignées par l'énumération « dévotion, observance des lois, bonté, libéralité... «. Dans le texte de La Bruyère la décadence de la cour est mise en évidence par la débauche des jeunes gens qui sont « sans m?urs ni politesse «. La critique du port de la perruque qui « empêche que l'on connaisse les hommes à leur visage « est en réalité une preuve de l'hypocrisie omniprésente parmi les courtisans. Michaux, dans Un Barbare en Asie, présente l'attachement aux besoins matériels des Européens en opposition avec la capacité d'adaptation des Hindous. Il y a aussi une dénonciation de l'ethnocentrisme européen qui est exprimé dans les trois textes. A partir de la description de l'attitude des Européens, Montaigne nous fait comprendre leur sentiment de supériorité envers les Mexicains, ce qui a justifie à leurs yeux la conquête par la tromperie. Par contre La Bruyère a décidé de déplacer le centre du monde en Amérique du nord, pour montrer que ce n'est pas l'Europe qui est forcément le pays de référence : elle se trouve « à plus d'onze cent lieues de mer des Iroquois et des Hurons «. Henri Michaux aussi poursuit dans la même direction, mais le pays de référence devient l'Asie et le barbare ironiquement l'Européen, comme l'indique le titre du livre : « Un Barbare en Asie «. Pour conclure, ces trois textes montrent un monde qui n'est plus centré sur la culture européenne qui n'a pas de valeurs profondes. 2) Nous allo...
question

« (1933) qu’il raconte son séjour de 1938 en Asie.

Dans cet extrait, l’auteur, grand admirateur de la culture indienne, en livre une description singulière et nous fait découvrir une nouvelle réalité.

L’originalité de ce texte réside dans la manière par laquelle Michaux envisage la présentation d’une autre culture.

Nous allons premièrement étudier en quoi cet extrait est un récit de voyage, puis dans un deuxième temps comment l’auteur montre les différences culturelles entre la population indienne et européenne, et enfin ses critiques de la culture occidentale. Le texte étudié est un récit d’un voyage en Inde. Tout d’abord c’est un récit de voyage puisque le narrateur est étranger à la culture présentée.

En effet il emploie la troisième personne du pluriel pour qualifier les indiens : « il faut voir les hôtels qu’il y a chez eux ».

Ici l’emploi de « eux » montre bien la distance entre narrateur et civilisation autochtone.

Un autre élément que nos pouvons apprendre de cet extrait est l’appartenance du narrateur à la culture européenne.

Pour comprendre cet aspect il est nécessaire de savoir que cette œuvre était destinée à des lecteurs européens.

Or le narrateur utilise le pronom indéfini « on » qui intègre le lecteur dans son raisonnement.

Cela témoigne que lecteur et narrateur partagent la même culture : la culture européenne.

Le narrateur livre aussi une description des Hindous, qu’il présente par des caractéristiques universelles, vraies pour tous les indiens.

Le présent de vérité générale nous le montre : « L’Hindou n’a pas de besoins », « le confort le dérange ».

Ces deux citations témoignent la volonté de nous faire connaitre cette nouvelle réalité indienne. C’est lors de la des Indiens portée dans ce récit de voyage que l’auteur présente la misère indienne. Nous allons maintenant étudier comment l’auteur parvient à faire comprendre au lecteur l’état de misère dans lequel vit l’Hindou. Dans un premier temps, la culture Européenne est rapprochée et confrontée avec la culture indienne.

Le texte étudié peut être subdivisé en quatre grandes parties (l.

1 à 4 ; l.

5 à 13 ; l.

14 à 16 ; l.

17 à la fin), chacune desquelles comprend un élément de la civilisation occidentale comparé à un autre provenant de la réalité Hindouiste.

Nous pouvons prendre l’exemple de la quatrième partie dans laquelle un mendiant européen est mis en parallèle avec un mendiant indien, ou bien quand il utilise les « pantoufles » pour nous faire comprendre la grandeur des chambres.

L’Européen connait les « pantoufles » et peut se représenter la scène.

Ce procédé utilisé par l’auteur permet donc au lecteur européen de rapporter la description des Indiens à ses points de référence et donc de la comprendre mieux.

L’auteur utilise l’ironie, un procédé très efficace pour rendre encore plus touchante la pauvreté des indiens.

Dans toutes les quatre parties, il présente les deux éléments de chaque civilisation comme s’ils étaient en train de faire un compétition.

C’est toujours l’Hindou qui gagne.

Dans la deuxième partie par exemple, le « tonneau » de Diogène rivalise avec les chambre d’un « Hôtel indien ».

Lors de cet affrontement, c’est l’Inde qui la remporte.

L’auteur affirme par exemple que Diogène n’avait jamais songé à « partager [son tonneau] avec des amis », ce qu’aurait certainement fait un Hindou puisqu’il est habitué à des chambres où « il y a place seulement pour une paire de pantoufles ».

Dans ce passage l’ironie réside dans le fait l’auteur nous laisse entrevoir que le prix pour le vainqueur de cette lutte est d’être la culture la plus misérable et la plus pauvre.

Nous voyons bien qu’un « chien y étoufferait » dans leurs hôtels, où qu’ « il y a des maigreur » incroyables, et que ce n’est pas un « spectacle » que de voir continuellement des mendiants complètement mutilés.

L’ironie se voit aussi au registre comique qu’emploie l’auteur, caractérisé par les nombreuse exagérations.

Il est clair qu’il est impossible de « louer [un tonneau] à une famille » ou que les chambres d’hôtel aient de la place seulement pour des « pantoufles », cela marque donc l’effet d’ironie.

Des figures de style contribuent aussi à l’atmosphère ironique, par exemple. »

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