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Synthèse de Candide : Chapitres XXV à XXX (voltaire)

Publié le 19/08/2012

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voltaire

Il y a contraste entre l’incipit et l’exipit.  * Le tableau ridiculisé du beau palais, merveilleux au début de l’histoire avec le palais de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie et la simplicité, la réalité de la métairie à Constantinople, dans l’exipit.  * La situation de Candide à la fin de l’histoire : Il est devenu le chef de la métairie alors qu’au début n’avait aucun statut social important.  * Au début, les personnages étaient heureux sans rien faire, les autres travaillent pour eux. Mais à la fin de l’histoire, les personnages se rendent heureux en travaillant par eux-mêmes.  * Ils apprennent à vivre seulement à la fin de l’histoire, dans l’incipit, ils étaient démunis de toute réalité.  Nous avons trouvé une phrase intéressante sur le site : http://www.bacdefrancais.net/candide-conclusion2.php    « En 1773, Voltaire écrit à D’Alembert : "Si j’ai encore quelque temps à vivre, je le passerai à cultiver mon jardin comme Candide. J’ai assez vécu comme lui. " «    Voltaire à lui aussi vécut pleins de galères, à du s’enfuir d’un pays, puis d’un autre. Et tout comme Candide, il s’est rendu compte que le plus important était de cultiver son jardin afin d’avoir une vie meilleure. C’est d’ailleurs comme ça que Voltaire termine sa vie, (comme nous l’avons bien entendu au musée) Voltaire abandonne sa fuite à la fin de sa vie et revient en France, d’où il avait été chassé. Accueilli comme un héros, il peut terminer sa vie paisiblement, ne pensant plus à devoir s’enfuir. 

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« (Ch.XXVII) Les histoires de Pangloss et du baron sont aussi totalement invraisemblables. L'OptimismeL'optimisme à un rôle très important et est très présent durant toute l'histoire de Candide, il est donc représenté par Pangloss.

Il revient beaucoup dans nos dernierschapitres car Candide remet en question la théorie de Pangloss comme quoi « Tout a été fait dans le meilleur des mondes ».

Dans le chapitre XXVIII, Candidemontre lui-même ses doutes face à cette théorie.

Pour lui, l'optimisme n'est plus d'actualité.

Il ne veut plus croire aux théories de Pangloss que ce dernier sembletoujours considérer : « Eh bien, mon cher Pangloss, lui dit Candide, quand vous avez été pendu, disséqué, roué de coups, et que vous avez ramé aux galères avez-vous toujours pensé que tout allait le mieux du monde ? – Je suis toujours de mon premier sentiment, répondit Pangloss (…) » (p.152, ligne 75)Pangloss se dit par la suite, philosophe, alors qu'il a tort, un philosophe raisonne et pense selon ce qu'il se passe autour de lui et en fonction de ses expériencespersonnelles.

Là, Pangloss ne pense que par ce qu'il pense qu'il est bien de penser.Dans le chapitre XXX, Candide oublie cette théorie de l'optimisme et se focalise maintenant sur le fait de « cultiver son jardin ». Les points de vueNous savons toutes que tout le roman Candide est raconté par un narrateur externe à l'histoire.Cependant les points de vue se diffèrent de chapitre en chapitre :Chapitre XXV : Dans celui-ci nous avons remarqué que c'est un point de vue externe, ce qui signifie que celui qui raconte est un témoin extérieur qui assiste à lascène comme s'il avait été présent.

Mais contrairement au point de vue omniscient, le témoin ne sait pas ce qu'il se passe en dehors de la scène.Chapitre XXVI : Tout comme le chapitre précédent, le point de vue de ce chapitre est aussi externe.

Le témoin assiste à la scène, mais ignore certains faits : « unhomme à visage couleur de suie l'aborda par derrière » en parlant de Cacambo.

(p.140, ligne 3)Chapitre XXVII : Le point de vue de ce chapitre est aussi externe, pour les mêmes raisons que précédemment : « Il y avait dans la chiourme, deux forçats quiramaient fort mal » en parlant de Pangloss et du baron.Chapitre XXVIII : Comme il y a différents récits, il y a différents points de vue internes.

(C'est le point de vue d'un personnage qui est donné soit par ses paroles, soitpar ses pensées.) Nous trouvons donc le point de vue du baron et le point de vue de Pangloss.Chapitre XXIX : Nous avons cette fois-ci dans ce chapitre un point de vue omniscient, car il y a des choses inconnues, que le narrateur, lui n'ignore pas : «Cunégonde ne savait pas qu'elle était enlaidie, personne ne l'en avait avertie (…) » (p.154, lignes 19,20)Chapitre XXX : le point de vue est omniscient : « Pendant cette conversation, la nouvelle s'était répandue qu'on venait d'étrangler à Constantinople » (p.158 ligne 87-88) Alors que le narrateur assiste à la scène à Constantinople, il sait en même temps, ce qu'il se passe ailleurs. Les stratégiesChapitre XXVLa stratégie de Voltaire dans ce chapitre est de s'être inventé un personnage qui lui ressemble.

C'est à travers Pococuranté qu'il dénonce les jacobins et l'interdiction àla liberté individuelle.

Comme lui, le personnage à un esprit critique et dit ce qu'il pense. Chapitre XXVIMalgré toute l'absurdité des récits des rois déchus, Voltaire joue avec les sentiments du lecteur.

Les histoires sont tristes et malheureuses.

Le fait que les rois racontenteux-mêmes leurs récits misérables intensifie ce sentiment de tristesse, car le lecteur s'introduit encore plus dans l'histoire. Chapitre XXVIIDans ce chapitre, la stratégie de Voltaire, de jouer avec le vrai et le vraisemblable :« Mais, dit Candide, voilà une aventure bien peu vraisemblable que nous avons eue à Venise.

On n'avait jamais vu ni ouï conter que six rois détrônés soupassentensemble au cabaret (…)» (p.146, ligne 12) Pour Candide le fait d'avoir rencontré six rois, détrônés, au même endroit est plus extraordinaire, étrange et peuvraisemblable que toutes ses aventures alors que ça devrait être le contraire.

On peut relier ça à sa naïveté et son optimisme, aussi au fait que pour lui la seule choseimportante est de retrouver Cunégonde et que toutes les histoires qu'il a vécut sont des étapes à passer pour atteindre son but. Chapitre XXIXIci la stratégie de Voltaire, en obligeant Candide à épouser Cunégonde qui est devenue horrible, le pousse ainsi à abandonner tout son optimisme.

Le fait queCandide se plie à ses principes, s'obligeant lui-même à aimer Cunégonde provoque au lecteur un sentiment de pitié. Chapitre XXX _ L'ExipitVoltaire ridiculise Pangloss qui lui, est le seul à soutenir malgré tout, son idée de «meilleur des mondes ».

Voltaire le contredit avec le discours du Derviche et aussicelui du vieillard.

Il le fait passer pour un homme stupide et naïf.

Il n'a pas évolué.Candide a mûrit, il est devenu philosophe : il pense et raisonne par lui-même et a un esprit critique.

« Il faut cultiver notre jardin » il sait ce qu'il faut faire et n'estplus aussi naïf.

Il coupe la parole à Pangloss prouvant qu'il n'a plus la même estime pour Pangloss qu'à l'incipit, il y renversement des rôles.Pangloss lui, n'est pas un philosophe il est incapable d'avoir un raisonnement propre à lui-même.

Il arrive même à trouver une fin logique à toutes les aventures qu'àvécut Candide : « des cédrats confits et des pistaches.»Voltaire cherche à faire comprendre au lecteur que l'on peut être heureux en ayant une vie simple et en travaillant.

« Cultiver son jardin » signifie se cultiverintellectuellement, et faire un travail sur soi-même afin de se construire son propre bonheur, sa propre vie.

Ainsi, le but principal de Voltaire, philosophe : penser etraisonner par soi-même.Lorsque Pangloss fait référence à la Bible : (p-160, ligne132) « - Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin.

– Vous avez raison, dit Pangloss : car,quand l'homme fut mis dans le jardin D'Éden, il y fut mis ut operaretur eum (= pour y travailler), pour qu'il travaillât.

» Voltaire utilise cette introduction de la biblepour montrer au lecteur que le jardin que chaque homme doit cultiver soi-même devient en fait son propre paradis et son propre bonheur.

« On n'est jamais mieuxservit que par soi-même ».Comme avec cette phrase à la page 158, ligne 80 : « Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Egypte, s'embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sontà leur aise ou non ? » Voltaire nous montre une deuxième fois que Dieu, de toute façon, ne se soucie pas du malheur ou du bonheur de l'homme et que le vrai paradisest celui que l'homme se crée par lui-même.Nous savons toutes que Voltaire dit que c'est par la culture, la société que l'homme devient bon ou méchant (opposition à la théorie de Rousseau qui dit justementque l'homme naît bon ou méchant).

Voltaire veut nous prouver la véracité de sa théorie dans ce dernier chapitre avec la phrase : « cultiver son jardin ».

Le bonheur seconcocte dans la métairie, isolée, loin de la société, loin des autres hommes.Cette analyse nous prouve bien que Candide est un conte philosophique. Nous pensons que Voltaire a fait revenir Pangloss et le baron pour montrer justement l'évolution intellectuelle, psychologique de Candide : Il ne croit plus audiscours ridicule de Pangloss, et en choisissant de chasser le baron plutôt que de le tuer, il adopte un profil héroïque.

Comme Hyppolite dans Phèdre de Racine, lehéros n'est plus un guerrier qui tue ses adversaires pour la gloire, mais un homme qui réfléchit avec intelligence.. »

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